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Les années lycée de Renan Luce : "J’étais plutôt dans la bande des rigolos"

Par Propos recueillis par Flavien Bascoul, publié le 12 juillet 2010
1 min

Bon élève, un peu rêveur, l’auteur-compositeur-interprète de 29 ans replonge 12 années en arrière, en classe de série S, dans le Finistère nord.

Renan Luce

Quel genre de garçon étiez-vous ?

Au lycée, j’étais du genre à attendre la fin des cours. J’étais bien plus tranquille au fond de la classe que sous les yeux du prof. Sans être un mauvais élève, je n’étais pas vraiment passionné par l’école et je m’épanouissais davantage dans la rêverie. Heureusement, il y avait les copains, et j’étais plutôt dans la bande des rigolos que dans celle des tristounets. Et puis avec les filles, je ne me débrouillais pas trop mal. J’étais un amoureux perpétuel. Il me fallait toujours avoir le cœur rempli, que ce soit par un fantasme ou une histoire réelle. Côté famille, ma mère était institutrice et mon père, médecin. Et comme la plupart des ados, j’avais une relation trouble avec mes parents due à la difficulté de quitter l’enfance dans un climat d’incompréhension mutuelle. Mais mes parents, relativement ouverts, ont eu la bonne idée de me regarder grandir de loin sans me chouchouter à outrance.

Où en étiez-vous côté musique ?

Même si mon goût pour le chant remonte à la maternelle, le lycée correspond à la période où j’ai commencé à écrire des chansons, à former des pseudo-groupes de musique et à jouer dans les bars. J’apportais aussi ma guitare pour jouer entre midi et deux. Les moments passés avec les copains à quémander pour avoir une salle, aménager nos horaires ou obtenir le droit de rapporter du matériel à l’école restent parmi mes meilleurs souvenirs.

Quelle valeur, apprise au lycée, vous a le plus transformé ?

L’amitié. Vivre avec des amis très proches est quelque chose qui est né avec le lycée et que j’ai toujours conservé. J’adore le côté un peu désabusé qu’ils apportent. Quand mon métier me submerge, j’appelle mes amis, et c’est grâce à eux que je décompresse. Aujourd’hui, je reprends peu à peu contact avec mes anciens potes du lycée, et 10 ans après, c’est comme si on ne s’était jamais quittés. Je trouve ça fantastique. Les amis du lycée ont vraiment une place à part dans notre vie.

Vous êtes plutôt nostalgique ?

J’ai un sentiment partagé devant une période heureuse, où je me suis construit, mais entachée par un manque de confiance en moi et beaucoup trop de questionnements. J’ai réellement l’impression d’être un peu passé à côté. J’avais, par exemple, une non-relation avec les profs, qui auraient pu m’apporter bien davantage si j’avais été plus ouvert. Je me dis souvent que si je replongeais dans l’adolescence avec mon psychisme d’aujourd’hui, je serais le roi du monde. Avec le recul, on voit toujours une part de gâchis. On se dit qu’on aurait pu être un peu plus insouciant. Les lycéens doivent avoir confiance en eux, développer leur personnalité et surtout, ne pas avoir peur du regard des autres. Mon conseil : profitez !

Pourquoi vous être orienté vers des études supérieures de commerce ?

Un peu par hasard. Je suis allé en prépa pour retrouver un contexte semblable à celui du lycée. Puis j’ai suivi mon cursus à l’ESC Toulouse, car, même si j’étais fou de musique, je me voyais mal quitter l’école et partir avec ma guitare sur les routes. Je n’aurais pas su par quel angle aborder ma carrière d’artiste.

Crédit photo : Jean-Baptiste Mondino

Bulletin scolaire
Maths : 13/20. Les matières scientifiques, sans trop bosser, ça passait.
Français : 15/20. Malgré mes bonnes notes, je constatais la difficulté paradoxale d’allier le plaisir de lire des livres avec le côté scolaire, plutôt rébarbatif, de l’apprentissage.
Philo : 12/20. Je ne me suis jamais senti transcendé. Une seule année, ce n’est pas suffisant pour cerner l’intérêt de la philo.
Sport : 16/20. J’appréciais beaucoup le sport, la voile notamment, qui était une vraie passion. Dynamique, j’aimais le tennis, le basket et tous les sports d’équipe en général.
Allemand : 12/20. Anglais : 16/20. Je n’ai jamais été réticent à l’apprentissage des langues étrangères, que je percevais comme un enseignement clairement utile.
Histoire : 14/20. Même s’il faut ingurgiter beaucoup de faits, j’aimais les dissertations, lorsqu’on doit prendre du recul pour poser son regard sur les événements. J’essaie de m’y replonger un peu à travers des bouquins.


La biographie express de Renan Luce :
"Repenti", son 1e album, sorti en septembre 2006, s’est vendu à 750.000 exemplaires (album révélation de l’année aux Victoire de la musique 2008). En octobre 2009, le chanteur âgé de 29 ans a sorti un 2e album, "Le Clan des miros", avec des tubes, comme "La Fille de la bande", et "On n'est pas à une bêtise près", qui sert de générique au film "Le Petit Nicolas". Il a épousé l’été dernier Lolita Séchan, la fille du chanteur Renaud.
 


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