Les débuts de Pauline, jeune diplômée en commerce international

La fac plutôt qu’une école de commerce |
Une année sabbatique en Australie |
De retour en France, Pauline intègre le master 1 en management international de l’IAE de Lyon 3. A la fin de cette année, elle réalise son premier stage au service client de Rhodia à Lyon, qu’elle trouve par l’intermédiaire de sa fac. Un stage qui se passe bien, puisqu’on lui propose une embauche à la fin des six mois. Mais Pauline décline, et veut poursuivre ses études jusqu’à bac+5.
Un séjour en Italie en master |
Retour chez Rhodia |
"Le fait d’avoir déjà fait un stage chez eux a joué en ma faveur, car je connaissais le fonctionnement de l’entreprise. Parler l’allemand et l’italien était également un plus : la majorité des jeunes diplômés ont étudié uniquement l’anglais et l'espagnol. Mon expérience en Australie a aussi compté : mon patron était surpris de voir une jeune femme prendre une telle décision seule. Il a vu en moi une personne responsable et autonome."
1 800 € net par mois |
En attendant, si elle n’avait qu’un conseil à donner pour réussir dans le commerce international, ce serait celui-ci : "Apprenez des langues rares, comme le russe, l’allemand ou le portugais. Ce sont des compétences très recherchées".
L’avis de Philippe Cholet, entrepreneur, professeur en management international et consultant en import/export
"Je comprends la décision de Pauline d’avoir choisi l’université plutôt qu’une école de commerce. Tout le monde n’a pas les moyens de payer leurs frais de scolarité. De plus, les programmes des universités prévoient désormais des périodes de stage obligatoires, indispensables et très formateurs. Mon seul bémol : les étudiants de facs sont moins habitués à travailler en groupe. Mais de toute façon, ce qui fait la différence, ce n’est pas l’établissement d’origine, mais les caractéristiques personnelles du jeune.
Pauline est partie en Australie et en Italie, et c’est une excellente décision. Il est rare de connaître véritablement une langue sans partir sur place. De plus, ces séjours permettent d’apprendre à se débrouiller dans des conditions parfois difficiles. Ils demandent de s’adapter très vite et de faire preuve d'autonomie, qualités recherchées par les entreprises.
Pauline a eu raison de ne pas accepter la première offre de Rhodia. Elle devait terminer ses études. Elle a aussi gagné du temps pour réfléchir à ce qu’elle voulait, quitte à revenir vers Rhodia après son master. Ce choix "mature" a été, je pense, apprécié de son employeur.
Quant à son salaire de débutante, il est correct. Etre chez Rhodia lui donne surtout de réelles possibilités de progresser. Dans ce type de grandes entreprises, les effectifs sont vieillissants : elle aura de réelles opportunités à moyen terme. Il faut considérer un salaire dans la durée, et voir de quelle évolution elle bénéficiera dans 5 ou 10 ans." |
Mars 2012