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Cédric, 31 ans, technicien de machines à sous : « La formation était payante, mais ma région me l’a financée »

publié le 21 mai 2007
1 min

Casier judiciaire vierge exigé ! Comme pour devenir fonctionnaire, si vous voulez travailler dans un casino, vous devrez montrer patte blanche. Mais la comparaison s’arrête là ! Comment se former à ces métiers mal connus ? A quoi ressemble le quotidien des pros des machines à sous et des tapis verts ? Combien gagne-t-on ? Travaille-t-on forcément la nuit ? Témoignages de jeunes qui ont choisi cette voie, et reportage à Paris, à l’école des croupiers.

Le déclic pour le milieu du casino, Cédric l’a eu en feuilletant un journal… grâce à une publicité pour une formation de technicien de machine à sous. Un déclic qui est intervenu quelques années après son bac STI et plusieurs changements de projet professionnel.

Un emploi dans l’électronique. "Après mon bac STI, je ne savais pas quoi faire. J’aimais bien l’informatique. Mon lycée proposait un BTS informatique industrielle. J’ai suivi cette formation. Mais, en deuxième année, je n’ai pas eu de bons résultats. Et finalement, j’ai échoué à l’examen. J’ai alors suivi, pendant un an, une formation pour devenir conducteur de train à la SNCF, mais je n’ai pas été pris. Je suis ensuite devenu gendarme-adjoint pendant 5 ans, mais je n’ai jamais réussi les tests pour entrer définitivement dans la gendarmerie. Travailler dans un casino ne m’avait jamais effleuré l’esprit jusqu’à ce que je lise une publicité dans un journal pour une formation de technicien de machines à sous. J’ai eu envie d’essayer pour travailler dans le domaine de l’électronique qui correspondait à mon bac. La formation était payante, mais ma région [NDLR : Poitou-Charentes] me l’a financée. Je suis alors parti deux mois à Namur pour apprendre mon nouveau métier, et à la sortie, j’ai été embauché au casino de Blotzheim (68), en CDI."

Maintenance des machines par roulement. "Je travaille le matin principalement, de 7 heures à 14 heures, tous les jours, avec deux jours de congés dans la semaine. Avant que les clients n’arrivent, je nettoie les machines à sous, qui sont comme de gros ordinateurs. Il faut vérifier l’imprimante des tickets qui servent à jouer, le lecteur de billets, les cellules optiques,... Et puis, on répare aussi les pannes. Nous sommes deux techniciens et un responsable pour un Casino qui compte 151 machines vérifiées par roulement. Quand le casino ouvre, à 10 heures, je renseigne les clients. Je leur explique le fonctionnement des machines, je leur donne aussi des informations sur les services du casino (hôtellerie, restauration)."

Une ambiance jeune. "D’ici un an ou deux, j’aimerais devenir responsable technique ou cadre. S’il faut changer de casino pour évoluer, pourquoi pas ? Je suis originaire de La Rochelle, mais je suis venu en Alsace parce qu’il y avait du travail. J’ai été très bien accueilli en arrivant. La moyenne d’âge est très jeune dans un casino, environ 25 ans pour les employés et 30 ans pour les cadres. Et puis même si les horaires sont particuliers, cela n’a rien à voir avec la gendarmerie où il faut être bien plus disponible. Ici, je fais 35 heures, parfois des heures supplémentaires qui me sont payées, mais je ne regrette pas d’avoir changé de vocation."
Au sommaire :
Ils ont choisi de travailler dans un casino
Sarah, 24 ans, croupière, puis chef de partie : « On se couche quand le jour se lève »
Cédric, 31 ans, technicien de machines à sous : « La formation était payante, mais ma région me l’a financée »
Thomas, 22 ans, assistant clientèle : « Je dois aller au-devant des clients du Casino pour les conseiller »
Métiers du casino : reportage à l’école des croupiers

Céline Manceau
Avril 2011

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