Marie, ophtalmologue : "Les gens pensent qu'on fait des lunettes à longueur de journée"
En six mois, Marie s’est fait une place à Tourcoing avec ses deux associés, en tant qu’ophtalmologue libérale. Chirurgie, consultations variées, spécialisation pointue : cette jeune médecin des yeux revient sur son parcours et son quotidien.
À l'âge de 31 ans, Marie est ophtalmologue. Depuis six mois, elle a ouvert son cabinet avec ses deux associés à Tourcoing, dans le Nord. "Quand j’ai commencé médecine, je ne voulais pas du tout faire ophtalmo", plaisante la spécialiste des yeux. Après le concours de la première année d'études de santé (ex-PACES), Marie a commencé ses études de médecine à Lille. Elle a poursuivi en internat à Amiens, avant de se spécialiser lors de son assistanat à Dunkerque.
La jeune médecin a choisi l’ophtalmologie car elle estime que c’est une spécialité "très variée". "Il y a 80% de médical, avec des consultations au cabinet, et 20% de chirurgical, avec des chirurgies à la clinique ou au bloc opératoire", explique-t-elle. Pathologies infectieuses, inflammatoires, dégénératives, auto-immunes, métaboliques… "Des pathologies du corps entier ont des retentissements au niveau des yeux !"
Des patients de tout âge
Marie voit ainsi passer des cas très différents au cours de ses journées au cabinet, et des patients de tout âge. "Les gens pensent qu’on fait des lunettes à longueur de journée, mais en fait pas du tout !" La jeune femme a fait le choix de s’associer avec deux autres médecins pour "mutualiser les dépenses à l’installation", les machines nécessaires étant très onéreuses. "Nos spécialités sont assez complémentaires", précise-t-elle.
Tous les trois font de la chirurgie de cataracte. Ses associés font de la chirurgie réfractive, tandis qu’elle est spécialiste de la paupière. La docteure opère une demi-journée par semaine. "Aussi bien pour de la chirurgie esthétique des paupières que de la chirurgie d’un cancer des paupières !"
Il est difficile d'estimer un salaire représentatif après seulement six mois d'exercice en libéral. Mais elle l'assure : "C’est une spécialité qui est assez rémunératrice, on n’a pas à se plaindre".