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Portrait

Violaine, DJ et productrice : "Pour faire ce métier, il faut oser !"

Par Antoine Vassas, publié le 26 février 2025
3 min

VIDÉO - SÉRIE "AVEC UN E". À 25 ans, Violaine alias Yenkov est une DJ productrice en pleine ascension. Dans un milieu très masculin, la jeune artiste tente de faire bouger les lignes. L’Etudiant l’a rencontrée à quelques minutes de son set à la Cité Fertile de Pantin.

Lorsqu’elle passe son master de communication et marketing à l’ISCOM et qu’elle passe ses week-ends dans les soirées techno, Violaine est loin d’imaginer que quelques années plus tard, elle sera une artiste reconnue de la scène musicale électronique.

"Au début, c’était juste comme ça. Je faisais ma propre sélection de musiques et je commençais à faire des transitions" raconte-t-elle. Le déclic survient lorsqu’elle rejoint le Vénus Club, un collectif DJ 100% féminin. C’est à ce moment-là qu’elle franchit un cap et décide de mettre de côté le marketing pour se consacrer pleinement à la musique.

Un métier passion

Si son métier de DJ lui fait jouer les morceaux d’autres artistes, c’est vraiment lorsqu’elle met sa casquette de productrice que Violaine s’accomplit pleinement. "Quand on compose sa propre musique, on se donne ! C’est un partage d’émotions", confie-t-elle. "Quand tu es derrière ton ordinateur, tu ne te rends pas compte de l’impact que cela peut avoir chez les gens", poursuit la jeune femme. 

Mais elle sait aussi que la musique ne suffit pas. Pour vivre de sa passion, elle doit soigner sa présence en ligne. "Être artiste aujourd’hui, c’est aussi savoir mettre en avant son image", explique-t-elle. Avant d’ajouter en riant : "Au moins, mes études m’auront servi à ça !"

Un milieu dominé par les hommes

Violaine le reconnaît : le métier de DJ reste largement masculin. "Dans certains styles de techno, sur cinq artistes programmés, il y a une seule femme." Elle observe tout de même une évolution : "Dans les milieux plus underground, la parité est plus présente, mais dans les gros festivals, il y a encore du boulot !"

Le secteur n’échappe pas aux stéréotypes. "Quand une fille est jolie et qu’elle mixe bien, les gens paniquent", ironise Violaine. "Cela paraît incompatible d’être belle et douée" conclut-t-elle.

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