Envie d'indépendance, de créer votre emploi ? Voici quelques professions emblématiques qui permettent d'être son propre boss. Si la liberté et l'inconnu ne vous font pas peur, et que vous savez vous organiser, vous êtes peut-être faits pour l'une d'entre elles !
Si aujourd'hui travailler comme indépendant renvoie à des situations juridiques et financières très disparates, associées dans le pire des cas à la précarité, certains métiers impliquent depuis longtemps le fait d'être "à son compte", ou s'exercent plus facilement de cette façon.
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Designer, traducteur, journaliste
Les agences recrutant de moins en moins, cette profession s'exercent de plus en plus en freelance. "Si vous avez une spécialité, une expertise, vous pouvez bien vous en sortir comme indépendant", explique François Caspar, président de l'Alliance Française des Designers (AFD), "les agences font appel sinon à des freelances pour des missions aux délais serrés, mais ce sont des missions moins payées."
Selon l'AFD, la majorité des designers freelance gagnent autour de 25.000 € bruts annuels. "Les plus experts peuvent gagner jusqu'à 60.000 € bruts par an", ajoute François Caspar.
Dans le même genre de professions pouvant s'exercer à la mission, on trouve également les traducteurs et interprètes (qui pratiquent des tarifs au nombre de mots), ou encore les journalistes "à la pige" (payés en salaire mais au nombre de feuillets produits). Ces derniers, qui représentaient presque un journaliste sur cinq en 2014 (et plus d'un sur trois entrant dans la profession), gagnent en moyenne 2.000 € bruts par mois.
Artisan et commerçant
Les artisans qui disposent de leur propre boutique peuvent également être assimilés à des commerçants. Les commerçants de détail qui ne vendent pas leurs propres fabrications sont également des travailleurs indépendants, qui gèrent leur petite entreprise de commerce. Le commerçant gère son espace de vente (loué ou acheté), ses stocks, sa publicité, ses éventuels employés, son service après-vente... Aujourd'hui le commerce indépendant représente quasiment les deux tiers du commerce en France.
Chef d'entreprise
Même si un artisan ou un commerçant est chef d'entreprise, ces deux catégories n'englobent pas à elles seules l'ensemble des profils des chefs d'entreprise. Celui qui crée l'entreprise doit accomplir un nombre important de démarches pour l'enregistrer administrativement, et c'est lui qui est le responsable de la légalité des activités et des emplois. Le chef d'entreprise est à la tête d'une activité qu'il a créée ou reprise. En fonction du nombre de personnes qu'il emploie, il sera à la tête d'une "micro-entreprise", d'une TPE, d'une PME (petite et moyenne entreprise), d'une ETI (entreprise de taille intermédiaire), ou d'une grande entreprise.
Les jeunes chefs d'entreprises ont des profils très variés, même si les connaissances en gestion sont indispensables. Pour lancer leur entreprise, certains vont s'appuyer sur un incubateur, lieu à disposition des créateurs d'entreprises offrant un local, des conseils et autres services. Des lieux de plus en plus proposés par les écoles, de commerce en particulier, mais aussi les collectivités territoriales.
Les premières années d'existence, les jeunes entreprises bénéficient de certaines aides : allègement des cotisations sociales (taxes que l'entrepreneur paie sur les salaires de ses employés) et des charges fiscales (impôts sur les sociétés), prêts et crédits solidaires, etc.
Agriculteur
De fait, qu'il soit à la tête d'une petite ou d'une grande exploitation, l'agriculteur d'aujourd'hui s'appuie sur les nouvelles technologies au quotidien : machines équipées en GPS, conservation des semences, génétique animale, météorologie, capteurs d'humidité, chimie des sols, etc. Le développement de ces nouveaux outils est en pleine expansion, comme en témoignent par exemple les projets de robots agricoles, à tel point qu'on parle d'"agriculture numérique." En lien avec l'environnement, l'agriculteur est au cœur des réflexions sur le développement durable et devrait jouer sur ce terrain un rôle important à l'avenir.
Intermittent du spectacle
Payés au cachet, qui correspond par exemple à une représentation, une journée sur un tournage, une répétition, ils doivent cumuler un certain nombre d'heures de travail pour accéder à l'assurance-chômage lié au statut d'intermittent du spectacle : des indemnités qui leur permettent, quand ils sont en phase de création, de vivre.
En 2011, le revenu moyen des intermittents touchant ses indemnités approchait les 28.000 €, soit environ 2.300 € bruts par mois. Un chiffre qui cache de fortes disparités : d'une part, près de la moitié des intermittents ne travaillent pas assez pour toucher ces indemnités, d'autre part le revenu médian se situe à environ 25.000 € bruts annuels. Ce qui signifie que la moitié des intermittents touchant des indemnités gagnent au maximum 2.000 € bruts par mois.
Très dépendante des subventions publiques vers les projets culturels, et donc assez inégale en fonction des territoires, la vie de l'intermittent est incertaine, et suppose souvent de cumuler plusieurs projets simultanément pour s'en sortir.
Sous la bannière des indépendants, il ne faut pas oublier les professions libérales, terme qui désigne des métiers exercés souvent individuellement, au service d'un client ou du public, et relevant d'une certaine éthique (ou déontologie professionnelle).
Il existe trois grandes catégories de professions libérales : celles de la santé (infirmier, médecin, kinésithérapeute, etc), celles du juridique (avocat, notaire, huissier, etc), celles du cadre de vie et du chiffre (expert-comptable, architecte, paysagiste, etc).