Fiche métier : Inspecteur du travail
En relation directe avec l’entreprise et ses salariés, l'inspecteur du travail veille au bon respect du droit du travail et des travailleurs. Les plus du métier ? Un travail de terrain, utile, avec des responsabilités et sans routine.
On l'appelle aussi
• Inspecteur / Inspectrice du travail • Agent de contrôle de l’inspection du travail / Agente de contrôle de l’inspection du travail
Quel est le rôle d’un inspecteur du travail ?
L'inspecteur du travail est un fonctionnaire de catégorie A, assermenté et investi d'une mission d'intérêt public. Agir pour faire respecter le droit du travail et les droits fondamentaux des travailleurs, voilà le cœur de sa mission. Cela inclut la protection de la santé au travail, le droit à représentation (syndicat, comité d’entreprise, représentants du personnel, etc.), le droit au repos, le respect des congés, etc.
Il effectue des contrôles sur le terrain, dans les entreprises de tous les secteurs d'activité afin de s'assurer que les conditions de travail respectent la législation en vigueur. Il peut être amené à rencontrer les salariés, les employeurs et les représentants du personnel.
L'inspecteur du travail a également un rôle de conseil et d'information. Il peut être saisi par les salariés, les employeurs ou les syndicats pour répondre à leurs questions et les orienter vers les démarches adéquates en termes de droit social.
En cas de manquement à la législation, l'inspecteur du travail peut mettre en demeure l'entreprise de se mettre en conformité et, le cas échéant, dresser des procès-verbaux d'infraction.
Sur le terrain, il contrôle, informe et conseille les salariés et les employeurs, contribue à la prévention des risques professionnels, à l’amélioration des conditions de travail, au développement du dialogue social et à l’implantation de politiques publiques comme l’égalité professionnelle, les non-discriminations, la lutte contre le travail illégal. Mais son rôle n’est pas que répressif : il facilite la conciliation entre les parties lors de conflits collectifs.
Pour quels métiers êtes-vous fait ? Faites le test !
Quelles sont les missions principales d’un inspecteur du travail ?
Les missions d’un inspecteur du travail sont variées et se déclinent suivant le lieu d’exercice :
Contrôler le respect du Code du travail dans les entreprises.
Analyser les conditions de travail (durée du travail, rémunération, santé et sécurité, etc.).
Réaliser des enquêtes en cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle.
Assurer le respect des conventions collectives et des accords d'entreprise.
Évaluer le respect des règles d'hygiène et de sécurité.
Proposer des solutions de médiation en cas de conflit.
Participer à des actions de prévention des risques professionnels.
Identifier les manquements à la législation.
Dresser des procès-verbaux en cas de manquement à la législation.
Transmettre les dossiers au procureur de la République.
Participer aux commissions paritaires et aux instances de dialogue social.
Accompagner les entreprises dans la gestion des licenciements économiques.
Contribuer à la lutte contre le travail illégal et le travail dissimulé.
Assurer une veille juridique et sociale.
Quelles sont les qualités de l’inspecteur du travail ?
Grâce à sa curiosité, l'inspecteur du travail comprend l’entreprise dans sa globalité, mais aussi les spécificités de chacune. Il doit avoir le sens du dialogue et de l’écoute et savoir s’adapter à ses différents interlocuteurs : employeurs, salariés, représentants du personnel, etc.
Son sens des responsabilités et du service public lui permet de prendre des décisions rapides, lors de manquements graves qui peuvent mettre en danger les employés par exemple.
Où peut-on exercer le métier d’inspecteur du travail ?
L’inspecteur du travail dépend du ministère du Travail et exerce ses différentes missions dans les Directions régionales et interdépartementales de l’économie, de l’emploi, du travail et de des solidarités (DRIEETS) et plus rarement dans les administrations centrales.
Quel est le salaire moyen d’un inspecteur du travail ?
En formation, les élèves-inspecteurs perçoivent 1 836 € mensuels bruts et des indemnités journalières pendant les périodes de stage. Après titularisation, leur rémunération mensuelle brute va de 2 070 euros bruts mensuels (échelon 1) à 3 520 € (échelon 10). En fin de carrière, s’il a été promu au grade de directeur du travail, il peut percevoir une rémunération allant jusqu’à 5 550 €.
Quel est le taux de féminisation du métier d’inspecteur du travail ?
En 2016, selon un rapport de l'IGAS, sur les 2 550 agents des impôts, 55 % sont des femmes : 67 % pour le grade d'inspecteur du travail, 21 % pour le grade de directeur adjoint et 12 % pour le grade de directeur du travail.
Quelles études pour être inspecteur du travail ?
Les agents du corps de l’inspection du travail doivent passer un concours administratif de catégorie A, accessible aux titulaires d’un diplôme de niveau bac + 3 minimum. La grande majorité des candidatures est issue de titulaires d’une licence de la filière juridique (droit social).
Pour augmenter vos chances de réussite à ce concours très sélectif, il existe des classes préparatoires dispensées soit par l’INTEFP (Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle) ou dans des IPAG/CPAG, Instituts/Centres de préparation à l'administration générale.
Les lauréats du concours suivent une formation rémunérée de 15 mois à l’INTEFP avant d’être titularisés. La titularisation est suivie d’une période de 3 mois en poste en tant qu’inspecteur stagiaire.
En 2023, 200 postes étaient proposés au concours. Le premier poste occupé est généralement celui d’agent de contrôle de l’inspection du travail.
Chiffres clés du métier d'inspecteur du travail
Annuaire des formations
C'est fait pour moi si...
- J'ai le sens des responsabilités
- J'aime comprendre
- Je sais garder mon sang froid
- Je suis rigoureux
- Je veux faire appliquer la loi