Technicien en maintenance aéronautique : un métier hors du commun à découvrir dans WorldSkills, la série !

En 2022, WorldSkils, la série a lancé sa saison 1 avec un objectif : suivre différents jeunes au sein de la compétition des métiers WorldSkills. Il s’agit d’un événement planétaire au cours duquel des jeunes venus des quatre coins du globe mesurent leurs savoir-faire. Si la saison 1 s’intéressait aux championnats de France, la saison 2, « L’Aventure mondiale », accompagne plusieurs champions de France dans leur quête d’un titre mondial. Au programme : cinq métiers, cinq épopées intenses. Des entraînements aux compétitions, on vibre avec eux de bout en bout. Parmi ces jeunes prodiges : Valentin Borkowski, technicien en maintenance aéronautique. En bref, il répare des hélicoptères et des avions (si, si, il s’est formé sur les deux).

Sacré champion de France en maintenance aéronautique en 2022, Valentin entend bien remporter le titre suprême à Cardiff. Depuis tout petit, Valentin est passionné d’aéromodélisme. La série débute d’ailleurs dans sa chambre, bondée de machines volantes de taille réduite. On le suit de sa préparation dans le Sud-Ouest à la grande compétition au Pays de Galles. Mais alors, parviendra-t-il à déjouer tous les obstacles qui se dressent sur sa route, notamment les coups de pression du coach singapourien ? Pas de spoil, on vous laisse regarder par vous-même ! La série est aussi l’occasion de découvrir un métier d’exception, peu connu du grand public et extrêmement recherché par les entreprises de l’aéronautique.

Le technicien en maintenance aéronautique intervient sur des aéronefs, principalement des avions et des hélicoptères. Ses missions : surveiller, contrôler, régler et entretenir les appareils. Autrement dit, garantir un niveau maximal de qualité technique et de sécurité en s’appuyant sur la réglementation des autorités aéronautiques et sur celle des constructeurs. Concrètement, il dresse des fiches techniques d’intervention et des rapports d’activité, donne des approbations pour la remise en service des appareils et propose aux constructeurs des solutions correctives ou de nouvelles procédures de maintenance des appareils.

On distingue trois types de techniciens en maintenance aéronautique, chacun ayant sa spécialité : le technicien Avionique, qui se concentre sur les équipements électroniques et informatiques embarqués, le technicien Structure de l’appareil et le technicien Système, qui intervient sur les différentes énergies embarquées (mécanique, électrique, hydraulique…).

Ce métier est accessible : on commence par un CAP, mais on a très vite de hautes responsabilités, car ces machines transportent des personnes. Le technicien en maintenance aéronautique est aussi très rigoureux et méthodique. Le zéro défaut, c’est son leitmotiv ! De plus, on n’est jamais seul, on travaille en équipe, on est entouré, on apprend les procédures et on a toujours quelqu’un sur qui compter pour contrôler et assurer le zéro défaut. C’est un métier idéal si on est bricoleur et doué en mécanique. Il faut aussi se montrer à l’aise en anglais. Les documentations réglementaires des avions sont, en effet, quasiment toujours rédigées en anglais technique.

Voir la préparation de Valentin et son centre de formation :

Vous pensez avoir le profil ? Vous envisagez de devenir technicien(ne) en maintenance aéronautique ? Bravo, vous venez d’avoir une bonne idée ! C’est un métier avec une forte demande en recrutement dans l’industrie aéronautique française. En général, un technicien en maintenance aéronautique est employé dès la fin de sa formation.

Il évolue d’abord sur tous types d’avions, puis se spécialise sur les aéronefs d’un constructeur en particulier. On le retrouve donc chez les constructeurs, mais aussi au sein des sous-traitants, des équipementiers, des ateliers de maintenance, des sociétés d’assistance technique ou des compagnies aériennes. Il peut travailler également dans l’armée ou dans un club aéronautique.

Côté salaire, cela oscille en moyenne entre 1 500 euros brut mensuels pour un débutantet 2 500 euros brut mensuels en salaire médian en cours de carrière. La rémunération varie en fonction des spécialités et certifications acquises. Dans l’armée, cela dépendra du grade et on pourra voir sa rémunération doubler en opération extérieure.

Les perspectives d’évolution sont nombreuses. Le technicien en maintenance aéronautique peut devenir responsable d’équipe, inspecteur de conformité, ingénieur aéronautique, responsable d’ingénierie ou encore expert aéronautique.

Différentes voies sont possibles pour se former au métier de la maintenance aéronautique. Toutes misent essentiellement sur l’apprentissage, ce qui permet de toucher un salaire et donc de gagner en indépendance tout en se formant.

Il y a d’abord le CAP aéronautique (option Avionique, Structure ou Système). C’est une formation en deux ans, réservée aux 16-29 ans pouvant justifier d’un niveau troisième au moins. Cette formation existe notamment au Pôle formation UIMM Pays de la Loire.

Le bac pro Aéronautique (option Avionique, Structure ou Système) est quant à lui réservé aux jeunes inscrits en seconde professionnelle Métiers de l’aéronautique, à ceux qui ont déjà un apprentissage et aux élèves titulaires d’un CAP Aéronautique. Le bac pro Aéronautique est l’option choisie par Valentin, qui a ensuite complété son diplôme avec une EASA Part-66, une licence européenne en un an qui permet de travailler dans toute l’Europe. Vous pouvez, par exemple, vous former à cette licence aux Pôles formation UIMM Adour, Aquitaine, Occitanie, Pays de la Loire, Sud et Picardie.

Des mentions complémentaires peuvent également répondre aux besoins de spécialisation des étudiants, à savoir la mention complémentaire Aéronautique ou Technicien en peinture aéronautique. Ces formations existent notamment au Pôle formation UIMM Sud. Une mention complémentaire Technicien en chaudronnerie aéronautique et spatiale est aussi possible, par exemple aux Pôles formation UIMM Pays de la Loire ou Picardie.

Enfin, il existe un BTS Aéronautique, une formation en deux ans dédiée aux titulaires d’un bac STI2D, d’un bac général ou d’un bac pro aéronautique. Ces formations sont notamment proposées aux Pôles formation UIMM Sud, Aquitaine et Occitanie.

Une poursuite d’études est possible en licence pro Industrie aéronautique, par exemple au Pôle formation UIMM Bourgogne 21-71, en licence Sciences de l’ingénieur et en école d’ingénieurs, comme à l’École d’ingénieurs des sciences aérospatiales, l’École nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique de Poitiers, l’École supérieure d’ingénieurs Paris-Est de l’Université Gustave Eiffel spécialité Production et gestion des risques, l’École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile, le Pôle formation UIMM Île-de-France (MECAVENIR), l’ITII spécialité Systèmes embarqués et numériques, l’ITII spécialité Génie industriel pour l’aéronautique et l’espace, l’EPF, le CNAM spécialité Aéronautique et espace en convention avec l’ISAE en partenariat avec Ingénieurs 2000, l’Institut supérieur de mécanique de Paris.

Voilà, vous savez tout ! Pour découvrir encore plus de métiers interindustriels (mode & création, tournage, soudage, production industrielle) tous plus porteurs les uns que les autres, rendez-vous vite sur la chaîne YouTube « WorldSkills, la série » ou https://www.worldskills-laserie.fr

Cette websérie documentaire est produite par OPCO 2I, l’opérateur de compétences et formation du secteur interindustriel avec le soutien de l’UIMM et de l’UIT. Parmi ses missions : informer, conseiller et accompagner le jeune dans son projet professionnel, sa formation et son apprentissage.