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Orientation post-bac : que faire après la spécialité HGGSP ?

Suivre la spécialité HGGSP permet de se préparer pour intégrer les IEP.
Suivre la spécialité HGGSP permet de se préparer pour intégrer les IEP. © Romain GAILLARD/REA
Par Marion Allard-Latour, publié le 22 mars 2022
5 min

Suivre la spécialité histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques permet de suivre de nombreux cursus de l'enseignement supérieur après son bac : histoire, droit, sciences politiques, géographie… Les compétences acquises au lycée permettront en outre de suivre des formations très exigeantes, comme les doubles-licences ou les instituts d'études politiques.

Comme son nom l'indique, la spécialité HGGSP (histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques) est proposée aux lycéens de première et de terminale qui ont un attrait particulier pour l’histoire-géographie, la géopolitique et plus globalement l’actualité. Après le lycée, elle sera utile dans de nombreux parcours post-bac, et plus particulièrement ceux centrés sur l'histoire ou les sciences politiques.

Une grande diversité de parcours dans le supérieur

La spécialité HGGSP est l'une des plus suivie au lycée général, avec près de 150.000 élèves en première. C'est aussi l'une des plus conservées : un peu plus de 100.000 lycéens continuent en terminale.
Si beaucoup de profils se distinguent parmi ceux qui suivent la spécialité, "ce sont souvent des élèves qui affectionnent les relations humaines", explique Christelle Tissot, professeure d’histoire-géographie et d’HGGSP au lycée Demotz de La Salle de Rumilly (74).
Cela se ressent dans le programme. "En première, nous étudions cinq thèmes : la notion de puissance, la notion de démocratie, les frontières, les médias et la communication et les états et les religions", énumère l'enseignante. En terminale, les cours restent à la fois riches et variés : "De nouveaux espaces de conquêtes", "Faire la guerre et faire la paix", "Histoire et mémoires", "Pauvretés et inégalités" et "L’environnement : entre exploitation et protection".
L’apprentissage de ces différents sujets ouvre des portes très variées vers les études supérieures aux lycéens qui ont suivi la spécialité HGGSP. "J’ai une élève qui a été acceptée à la Sorbonne en histoire, une qui est partie au Canada pour faire des études de commerce, une autre qui a réussi Sciences po Grenoble, présente Christelle Tissot. Il y a beaucoup de diversité dans les choix." Différents BTS ou BUT présentent également des mentions cohérentes avec la spécialité HGGSP.

Un programme adapté aux études d'histoire et de droit

Pour autant, des tendances se dégagent. "Les étudiants ayant suivis HGGSP se tournent principalement vers des bi-licences droit-histoire, histoire-langues ou histoire-lettres", constate Anne-Cécile Bouvet, psychologue de l’Éducation nationale à Orléans (45).
L'exigence d'une double licence est adaptée aux cours qu'ils ont reçus au lycée. Les principaux prérequis pour pouvoir réussir dans cette spécialité sont en effet de posséder "des capacités rédactionnelles et d’analyses, poursuit la psychologue. Nous leur apprenons à avoir un esprit critique, à nuancer et argumenter leur avis", éléments importants dans la suite du parcours.
Ces compétences permettent d'envisager un autre débouché : le droit. "Le fait d’avoir suivi la spécialité HGGSP est déjà un moyen, pour les étudiants, d’entrer dans cette matière où la culture générale est primordiale, ajoute Elisa Baron, directrice de la licence de droit à l’université de Bordeaux (33). En licence, nous leur demandons d’assister à des conférences. Ils écoutent des podcasts spécialisés en géopolitique et lisent des ouvrages. L’HGGSP les a bien formés à cela."

Sciences po, débouché "naturel" de la spécialité HGGSP

Parmi les autres établissements adaptés, les IEP (instituts d'études politiques). Céline Thiriot, directrice des études de premier cycle à Sciences po Bordeaux a constaté les avantages de la spécialité HGGSP : "La troisième étape pour rentrer à Science po est l’oral. Cette année, nous sentions que ces élèves avaient une bonne préparation."
Et une fois admis ? "Ils arrivent mieux à recontextualiser les choses et à se saisir de l’actualité". Plus tard, à la fin de leurs cursus, ils pourront notamment s’orienter vers des métiers liés "à la politique ou à la communication", estime-t-elle.

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