Décryptage

Futurs élèves ingénieurs, et si vous optiez pour un double diplôme ?

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Ingénieur-manager des compétences complémentaires qu'on peut acquérir en suivant un double diplôme. © Gorodenkoff/Adobe Stock
Par Hélène Brunet-Rivaillon, publié le 18 février 2020
6 min

Pour s’adapter aux nouvelles attentes des élèves et des recruteurs, les écoles d’ingénieurs s’ouvrent à de nouvelles disciplines en créant des doubles diplômes en partenariat avec d’autres écoles, notamment de commerce. Idéal pour les étudiants indécis ou polyvalents !

Depuis longtemps, des diplômés d’écoles d’ingénieurs occupent des postes dans la finance et le commerce, ou créent leurs propres entreprises. Aujourd’hui, il existe de nombreuses formations d‘ingénieur-manager.

Télécom Paris

a mis en place un double diplôme et un master avec HEC Paris. Tout comme l’École polytechnique avec son master data science for business en partenariat avec HEC. Les étudiants de l’ESTP peuvent préparer un double diplôme avec l’IAE (Institut d’administration des entreprises) de Paris, ou suivre des formations en association avec l’Edhec, l’ESCP Europe ou l’emlyon.

L’École Centrale de Lille

propose, elle aussi, un cursus avec l’Edhec. Les élèves de l’ESAIP peuvent développer des compétences en management, en finance, en marketing et en relations commerciales en dernière année, grâce à un programme avec l’Essca. L’Eseo forme des ingénieurs-managers avec Audencia et l’ESSCA. Et l’INP a créé un double diplôme avec GEM.

Quels débouchés pour les ingénieurs-managers ? Et quels atouts pour les entreprises ?

L’école d’ingénieurs du Cesi s’est associée à Skema. Morgan Saveuse, directeur des études, assure que parmi les futurs diplômés "beaucoup se destinent à l’entrepreneuriat ou à la finance". Stéphane Roberdet, directeur des formations à l’Ipsa (Ionis), explique que le double diplôme avec l’ISG (ils font partie du même groupe, Ionis, ndlr) "permet une ouverture sur les domaines du consulting, de la business intelligence ou du commerce digital".

À Courbevoie (92), le Pôle universitaire Léonard de Vinci propose un cursus hybride à l’ESILV avec l’EMLV. "L’idée est de former au cycle complet du produit, de la conception à la vente en passant par l’ingénierie, le design et le marketing, détaille Jérôme da Rugna, directeur adjoint. Cela permettra aux étudiants de maîtriser les différents langages et de comprendre les contraintes des autres métiers. Sophie Sapranides, directrice du programme grande école (PGE) de l’Institut Mines Télécom-Business School va dans le même sens : "Notre système permet aux ingénieurs de mieux comprendre les managers : leur vocabulaire, la vision client, la vision processus et le marché."

Faire une école d’ingénieurs et Sciences po en même temps

L’autre grande tendance parmi les formations hybrides en écoles d’ingénieurs est de suivre des cours à Sciences po en parallèle. Cela est possible dans le cadre du master management, innovation, numérique de Télécom Paris et Sciences po. Pour Bertrand David, enseignant à Télécom Paris, il est parfaitement adapté aux élèves qui n’ont pas un profil purement scientifique : "Certains étudiants de Télécom Paris, qui sont brillants en mathématiques, possèdent également une bonne culture générale et un goût prononcé pour les sciences humaines et sociales. Parfois même, ils ont fait un choix cornélien entre les sciences et les lettres."

L’ESTP Paris et Sciences po ont aménagé plusieurs masters en partenariat, notamment en urbanisme. Dans les régions aussi, les écoles d’ingénieurs tissent des liens avec des IEP. Il existe, par exemple, un double diplôme ingénieur Grenoble INP – master techniques, sciences, décisions à l’IEP de la capitale dauphinoise. Ainsi qu’un diplôme de l’INSA avec Sciences po Toulouse.

Des diplômes d’ingénieurs designers ou architectes

Parmi les autres diplômes qui ont le vent en poupe, on trouve celui d’ingénieur designer (ou designer architecte). Charlotte Trigance, ancienne élève d’un programme hybride des Mines Nancy avec l’alliance Artem, a fondé une agence de valorisation du patrimoine après ses études : le Studio Sherlock. "À l’origine, je rêvais de faire l’école du Louvre. Aux Mines-Nancy, grâce à la double formation, j’ai pu suivre des cours d’histoire, de philosophie, de culture générale. Ainsi que des cours aux beaux-arts. J’avais choisi les thématiques analyse cinématographique et histoire de l’art. Ensuite, j’ai fait tous mes stages dans le secteur des monuments historiques. Et après l’école, j’ai suivi un master en matériaux du patrimoine dans l’environnement", explique-t-elle.

L’École polytechnique a signé une convention de partenariat avec la section création visuelle et animation des Gobelins. Et elle offre également un double cursus avec l’École nationale supérieure d’architecture de la ville et des territoires de Marne-la-Vallée (EAVT). L’ESTP Paris, elle, s’est associée à l’École supérieure de design de Troyes.

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