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Poursuite d’études ou entrée dans la vie active : que faire après un bachelor ou un BBA en management ?

Obtenir un diplôme plus spécialisé ou avoir une première expérience professionnelle, tel est le choix auquel sont confrontés les lauréats de bachelors et BBA en management.
Obtenir un diplôme plus spécialisé ou avoir une première expérience professionnelle, tel est le choix auquel sont confrontés les lauréats de bachelors et BBA en management. © Adobe Stock/denisismagilov
Par Corentin Parbaud, publié le 03 mars 2021
4 min

Si le bachelor ou BBA en management se veut professionnalisant, beaucoup d’étudiants décident de poursuivre leurs études pour obtenir un bac+5. Plusieurs diplômés témoignent.

Chaque fin d’année scolaire, les récents lauréats d’un bachelor et de BBA sont confrontés au même dilemme : continuer leurs études ou se lancer sur le marché du travail. Ceux issus d’une formation en management ne font pas exception à la règle, devant peser le pour et le contre entre un diplôme plus spécialisé et l’attrait immédiat d’une première expérience professionnelle.

"Sécuriser un salaire de bac+5"

À la différence d’une licence

, qui est également un diplôme de premier cycle, le bachelor ou BBA se veut multidisciplinaire mais professionnalisant. Pourtant, la route la plus empruntée par ses titulaires est d’embrayer sur un bac+5, à savoir un master, un mastère spécialisé ou un master of science. "J'étais certain, dès que j’ai entamé mon bachelor, que j’allais poursuivre mes études ensuite. Ma famille me pousse aussi à le faire : sécuriser un bac+5, c’est sécuriser un salaire de bac+5", explique Julie, 23 ans.

Ayant validé son bachelor à l’ISG en 2019, doublé d’un BBA à Middlesex University, elle a embrayé sur un master à l’ISCOM, l’Institut supérieur de communication et publicité. "J’étais pourtant apte à intégrer une entreprise. Mes précédentes expériences s’étaient très bien passées et j’avais eu beaucoup de responsabilités, poursuit-elle. Mais l’enseignement était encore très général durant mon bachelor, ce qui fait que je ne savais pas encore où aller professionnellement."

"Une expérience et un réseau énorme"

Plus spécialisant, le bac+5 présente aussi l’avantage d’être pleinement tourné vers le monde professionnel. "Ce qui m’a motivée à poursuivre mes études, c’est le fait de faire un master centré sur le sport. C’est un secteur que je ne connaissais pas du tout, mais dans lequel il vaut mieux avoir de l’expérience et un diplôme pour travailler", détaille Selma, titulaire d’un bachelor en management commercial obtenu au sein de PPA Business School.

En 2020, elle a entamé un mastère en management et business du sport, toujours chez PPA. "Ce qui est intéressant, c’est que j’ai beaucoup d’intervenants professionnels qui m’apportent une expérience et un réseau énorme."

Ce constat est partagé par Emma, 22 ans, titulaire d’un Global BBA à emlyon. "À l’issue de mon diplôme, je savais que j’avais la possibilité d’être embauchée. Mais dans mon domaine, le luxe, il y a beaucoup de concurrence, éclaircit la jeune femme. Je voulais une formation supplémentaire pour obtenir un surcroît d’expertise."

Pour autant, elle ne considère pas qu’elle aurait eu "des manques à proprement parler" sur le marché du travail. "L’idée de travailler a traversé mon esprit. Ce n’était pas une question de légitimité, ou même de salaire, mais de nécessité pour le domaine dans lequel je voulais aller."

"Hors de question de perdre un an"

Cette nécessité, Axel, 22 ans, ne l’a pas ressentie. Après son Global BBA à emlyon, décroché en quatre ans, il a préféré sauter la case master. "Je ne me voyais pas payer une année d’école en plus, je ne suis pas un puits sans fond. L’enseignement m’a donné assez de bases. Même en faisant une année supplémentaire, ça ne m’aurait pas permis d’exceller dans ce que je fais aujourd’hui", relativise-t-il.

Repéré par son patron à la sortie de l’école, il est aujourd’hui directeur des opérations chez OUIcoding, en CDI. "Il y a un schéma préconçu qui nous pousse vers le bac+5. Mes parents m’encourageaient à continuer, mais il était hors de question de perdre un an. Je sentais que je pouvais me rendre utile et apporter quelque chose à une entreprise avec les connaissances que j’avais déjà acquises. Aujourd’hui, je touche à tout, je fais beaucoup de choses. La volonté d'apprendre (sur le terrain) est plus grande que celle de payer pour avoir des cours et du théorique."

Reste la possibilité d’un entre-deux, avec l’alternance, privilégiée par beaucoup d’étudiants, dont Selma. "Mon master est intéressant parce que je suis quasi à temps plein en entreprise, tout en bénéficiant des côtés positifs de la poursuite d’études. C’est en travaillant qu’on découvre les choses qu’on aime et l’alternance m’a permis de trouver ma voie."

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