Implant contraceptif : et si cette méthode était faite pour vous ?

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Publié le 11/11/2016 par TRD_import_CarolineMichel ,
Pratique, confortable et efficace à 99,9 % comme la pilule, l’implant est peut-être la méthode de contraception que vous cherchez… sans bien la connaître. Trendy a recueilli, pour vous, témoignages d'utilisatrices et conseils de gynécologue.

« Mes copines sont intriguées par mon implant et adorent me toucher le bras. Mais le plus étonnant, c’est que certaines n’en ont jamais entendu parler ! », s’exclame Maud, 20 ans. Ce petit bâtonnet cylindrique, inséré sous la peau du bras, est une méthode contraceptive souvent méconnue.  » C’est un moyen de contraception qui a moins de vingt ans, introduit Ruben Lousquy, gynécologue et co-auteur de "Ma bible des questions santé" (Ed. Leduc.s). En France, nous avons des difficultés à changer nos habitudes et la pilule reste le moyen le plus utilisé. »

L’implant, c’est pour qui ?

Toutes les femmes désireuses d’une contraception sont invitées à parler de l’implant avec leur gynécologue ! Généralement, les intéressées sont celles qui ont tendance à oublier leur pilule ou qui désirent en finir avec cette contrainte journalière. C’est le cas de Margaux, 22 ans, qui a choisi l’implant pour ne plus avoir à mettre un réveil quotidien. Stéphanie, 29 ans, a décidé d’en faire poser un, avant un voyage d’un an afin d’être tranquille. « Quant aux femmes qui ne penchent pas vers cette méthode de contraception, cela peut venir de plusieurs raisons, précise Ruben Lousquy. Elles ne veulent pas de corps étranger en elles ou ne supportent pas certaines hormones. » Discutez-en avec votre médecin pour faire le point.

L’implant, la pilule… Mêmes hormones ?

L’implant ne contient que des progestatifs. Autrement dit, il équivaut à une pilule micro-dosée, et non pas à une pilule combinée, qui contient des œstrogènes. C’est pour cela que Maud a choisi l’implant, étant donné son tabagisme. De la même façon que pour la pilule micro-dosée, les hormones épaississent la glaire cervicale afin d’empêcher le passage des spermatozoïdes dans l’utérus et freinent l’ovulation.

Comment se passe la pose ?

« L’implant est donc un bâtonnet cylindrique de 4 cm de long sur 2 mm d’épaisseur , rappelle le gynécologue. On l’insère sous la peau du bras non dominant ». Pour cela, la patiente doit appliquer une crème anesthésiante (qui lui est prescrite) deux heures avant, afin de limiter la douleur. Ensuite, le gynécologue effectue la pose en quelques minutes à l’aide d’une aiguille. il n’y a pas de points de suture. « Ça a pris environ 3 minutes. Après, j’ai ressenti une gêne, une petite douleur et une légère sensation de fatigue, mais ça n’a pas duré », témoigne Margaux. Pour Maud, c’était un peu plus douloureux. Pendant quelques heures, elle peinait à bouger son bras. Mais une fois le mauvais moment passé, place à la liberté ! Il est recommandé d’ attendre sept jours avant d’avoir des rapports sexuels non protégés (le temps que les hormones aient commencé leur travail !).

Quels sont ses effets secondaires ?

« Une patiente sur 5 n’a plus ses règles avec l’implant », nous apprend le gynécologue. Premier inconvénient certes, mais pas pour toutes. Margaux était ravie de ne plus avoir de règles : « Certaines tiennent à leur règles, symbole de féminité. Mais moi, cela ne m’a pas dérangée ». Quant à Stéphanie, elle espérait ne plus avoir de règles pour son voyage, mais elle a connu des cycles irréguliers, autre effet secondaire de l’implant. Maud, elle, était préoccupée par l’absence de ses règles les premiers mois, elle craignait souvent une grossesse, jusqu’à s’habituer et se persuader de l’efficacité de cette méthode.

On note aussi chez certaines patientes une prise de poids ou de l’acné, mais chaque corps réagit à sa façon. « La meilleure solution, si on est tenté par le confort de l’implant, est de le faire poser et de voir. On peut de toute façon le retirer au bout de quelques mois. Sinon, il se garde jusqu’à trois ans – deux ans pour les femmes en surpoids », précise le spécialiste.

Quand on le retire, ça fait mal ?

Comme pour la pose, le retrait – sous anesthésie locale toujours – peut créer une légère douleur mais rien de méchant. Après son voyage, Stéphanie l’a fait retirer et cela s’est très bien passé. Aujourd’hui, elle garde une petite cicatrice de deux millimètres au bras qu’elle ne trouve pas jolie, mais qui reste discrète et bien cachée… Un souvenir de voyage, comme elle dit.