Comment vaincre son stress à l’école

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Publié le 06/11/2016 par TRD_import_DéborahVital ,
Gorge nouée et boule au ventre au moment d’aller en cours ? Et si c’était le stress ? Les causes peuvent être diverses : pression des professeurs, des parents, peur du regard des autres, attentes personnelles trop élevées… Mais en prenant le temps de poser les choses et en appliquant quelques techniques assez simples, on peut affronter et vaincre son stress !

Quels sont les facteurs de stress à l’école ?

Florence Millot, psychologue spécialisée dans les difficultés scolaires et d’orientation, identifie différentes sources de stress, évoluant avec l’âge.

Les collégiens et les lycéens sont stressés par la peur de l’échec : « C’est lié à l’estime de soi. Si je rate, je suis nul, et si je suis nul, je vais être rejeté de mon groupe d’amis. » La pression des examens cause la crainte de redoubler. Entre la fin du lycée et le début des études supérieures, penser à l’avenir est une source de stress.

Les étudiants ont peur du chômage, de ne pas réaliser leurs objectifs professionnels. « Lorsqu’on a construit son identité pendant des années sur un rêve de métier, on peut être paralysé par la peur de ne pas y arriver. » précise Florence Millot.

L’arrivée à la fac entraîne également un sentiment de profonde solitude. Lola*, 20 ans, en première année de droit, s’est sentie « perdue dans l’immensité de la fac. La fac, c’est impersonnel , on est tous des moutons. Le stress peut tout faire basculer. »

Son angoisse, c’est que les autres voient qu’elle est seule. En CM (cours magistraux), tout va bien « puisqu’on ne fait pas attention les uns aux autres ». En revanche en TD (travaux dirigés) les choses se corsent : « Dans une classe de 40, si tu es seule, ça se voit. » Julie, 18 ans, en première année de DUT GEA, connaît aussi cette peur du jugement. « Je stresse pour les notes, de passer à l’oral. J’ai peur de la critique et je me compare beaucoup aux autres. »

Quels signes doivent alerter ?

Florence Millot explique un fonctionnement du stress quotidien s’appliquant à trois niveaux.

Le corps : eczéma, mal de ventre, de tête. On mange trop ou on ne peut plus rien avaler.

La tête : on a des pensées négatives. « Je suis nul, je ne vais pas y arriver, ça ne sert à rien, je n’ai pas envie, j’ai peur… Tout un discours négatif se met en place. »

L’action : on abandonne, on ne prend plus de plaisir à faire les choses qu’on aime, on rate tout au dernier moment même si on a beaucoup travaillé, on oublie les contrôles…

Pour Julie, son stress se manifeste par la présence permanente d’une boule au ventre. « Je parle très vite aussi, donc on me fait répéter et ça me stresse encore plus. Je n’arrive plus à lire et je commence à bégayer. »

Comment s’en sortir ?

Florence Millot préconise d' » identifier la source de son stress , pour savoir ce qui se passe dans notre tête, pourquoi on a peur d’échouer ». Pour ça, il faut discuter (avec ses parents, avec un proche), et demander de l’aide à un professionnel.

Le stress étant à la fois corporel et psychique, on peut l’atténuer au quotidien avec plusieurs exercices.

La respiration – et surtout l’expiration – permet de faire le vide. « Quand on est stressé, on a tendance à tout garder à l’intérieur, selon Florence Millot. Le fait d’expirer tout simplement, en baissant les épaules, en vidant bien le ventre, permet à l’air de se régénérer. »

La transpiration « enlève les hormones de stress » : alors pour vaincre le stress, on fait du sport, on rit, on bouge. L’essentiel est demettre son corps – bloqué par le stress – en mouvement.

La visualisation : une technique à mettre en place quelques jours avant une épreuve stressante. Il s’agit de visualiser – les yeux fermés – tout ce qui peut se passer sur le moment. Dans un premier temps « on laisse émerger ce qu’il y a de négatif, on s’imagine les pires choses qui peuvent arriver ». Ensuite, on essaie de trouver un scénario positif : « On visualise de manière positive pour apprivoiser la peur. » Résultat, au moment de l’épreuve, on voit les choses différemment avec le sentiment d’avoir déjà vécu ça, et de savoir comment agir.

*Le prénom a été changé