L’internat, c’est pour moi ou pas ?

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Publié le 30/09/2016 par TRD_import_DéborahVital ,
Vivre et dormir sur son lieu d'études s'impose parfois comme l'option la plus satisfaisante lors de votre scolarité. Mais l'internat peut faire figure d'univers inconnu entouré de craintes et d'à priori. Vous appréhendez de vivre cette aventure ? Quelques témoignages pour faire le point.

Un nouvel établissement trop éloigné de chez soi, de longs trajets maison-école, ou des relations familiales trop conflictuelles, voire des parents absents… Souvent l’internat se présente comme la solution la plus favorable face à certaines situations. Communauté d’élèves autonomes, coloc géante, ou quotidien monocal au règlement hyper contraignant ? Claire, Éliel, Léa et Anthony nous livrent leurs impressions sur cette expérience un peu spéciale de vie en collectivité.

Le choix de la facilité

Claire, 17 ans, s’apprête à quitter Bordeaux pour Mulhouse afin de réaliser sa première année de prépa. Impossible de faire les trajets au quotidien, et vivre seule dans un studio à 17 ans… Pas terrible. « Pour moi, l’internat c’est plus simple. Ça coûte moins cher, et ça permet de rencontrer plus facilement les gens. » Éliel, 19 ans, en deuxième année de prépa PC à Rennes, a choisi l’internat « pour gagner du temps de travail et de repos ». En effet, en vivant sur son lieu d’études, on peut se permettre d’aller faire une petite sieste entre deux cours ! Autre avantage : le travail en groupe. En effet vivre avec ses camarades de classe,  » c’est bien utile pour travailler ! Si on a besoin d’aide, on peut demander rapidement et facilement « .

Appréhender, c’est normal !

Quitter le cocon familial pour vivre en communauté, ce n’est pas évident. On se pose plein de questions : est-ce que je vais me faire des amis ? Est-ce que je vais réussir à vivre avec les autres ?

« J’ai un peu peur, forcément, car je ne sais pas trop à quoi m’attendre », confie Claire. « J’espère avoir de bonnes colocs ! On est dans des chambres à 3 ou 4, alors il vaut mieux que ça colle ! »

Éliel appréhendait beaucoup la vie en communauté : « J’avais peur d’être gêné par les toilettes, les douches publiques. J’avais aussi peur du bruit. »

Une aventure pas si terrible que ça

Il est certain que vous devrez faire des concessions pour vivre à l’internat. C’est un autre mode de vie qu’à la maison. Mais est-ce vraiment si dur que ça ?

Léa, 18 ans, n’est restée que trois mois à l’internat en seconde. « Je n’ai rencontré que des filles avec qui ça ne collait pas. J’écoutais leurs discussions, j’essayais d’être sympa… mais je m’ennuyais. Je suis pourtant restée amie avec certaines plus tard, mais ce sont des exceptions. J’ai finalement abandonné à la fin du premier semestre. Je préférais encore avoir 1h de trajet plutôt que de continuer à vivre comme ça. » Une mauvaise expérience qu’elle parvient à relativiser : « Je n’ai pas eu de chance, mais si tu trouves des gens sympas, ça peut être vraiment cool ! »

Pas de panique

Anthony, 24 ans, est allé à l’internat pendant les années lycée car l’établissement était loin de son domicile : « C’était difficile de se lever très tôt tous les matins pour prendre le train. » Lui aussi a connu des galères au début , et a eu du mal à se faire des copains. Mais il s’est accroché et les choses ont fini par se décanter pendant l’année de première : « J’ai rencontré Hadrien qui est devenu un ami, et l’est toujours aujourd’hui d’ailleurs ! » À partir de là, il a adoré l’internat : « J’ai même regretté de devoir le quitter ! ».

Alors pas de panique ! Comme face à tout univers inconnu, on a un peu peur, mais tout va bien se passer. Pensez aux gens qui prennent les transports tous les jours et sont agacés, et dites-vous que vous échapperez à cette galère quotidienne. Intéressez-vous à vos compagnons de chambre, avec un peu de chance, ils deviendront de chouettes copains. Et sinon, partez à la rencontre des autres , vous finirez bien par trouver les personnes qu’il vous faut.