Ne faites pas l’impasse sur la formation aux premiers secours

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Publié le 19/02/2018 par TRD_import_ÉléonoredeVaumas ,
Selon un sondage d'OpinionWay pour la Smerep paru en juin 2017, 50 % d'entre vous ne connaissez pas les gestes qui sauvent. Vous pouvez faire l'autruche et espérer ne jamais être confronté à une situation d'urgence… ou, mieux, agir en vous formant.

Chute, coupure, étouffement… À votre avis, combien de personnes se blessent chez elles en France ? Plus de 50.000 par an ! Pire, toutes les 10 minutes, une personne fait un accident vasculaire cérébral (AVC). Sans parler des « malaises » en soirée par exemple, dont vous avez peut-être été témoin.

Pas toujours évident de savoir quelle attitude adopter en cas de pépin. « On est démuni devant ces situations. On veut bien faire, sans avoir forcément les bons réflexes. Qui appeler ? Que faire en attendant les secours ? Mine de rien, ça peut être sacrément utile de connaître les gestes élémentaires « , appuie Lucille Thiebot, formatrice à la Croix Rouge.

Initiation ou PSC1 ?

Deux choix s’offrent à vous : soit vous privilégiez l’option la plus rapide et la moins coûteuse avec l’initiation , soit vous optez pour un panorama plus complet des gestes qui sauvent, mais cela vous demandera plus de temps et de moyens.

D’une durée d’une ou deux heures, *avec l’initiation, vous apprenez en un temps record les rudiments du secourisme. Accessible dès 10 ans, *elle ne coûte que 10 €.

Plus complète, la formation à la prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1) vous apprend comment intervenir efficacement avant l’arrivée des secours dans la plupart des situations d’urgence. La formation dure 8 heures, découpée en journées, demi-journées, le soir ou le week-end.

Pas la peine d’être un grand sportif pour y participer. Les gestes sont simples et ne nécessitent aucun entraînement physique spécifique. À la clé : une attestation « Prévention et secours civiques de niveau 1 ». Comptez 60 € en moyenne selon votre lieu de résidence.

À qui vous adresser ?

Ce n’est pas les organismes qui manquent ! Pour y voir plus clair, consultez la liste des formations disponibles à côté de chez vous sur Secourisme.net. Sinon, la Croix Rouge, la Protection civile, les sapeurs-pompiers ou la Fédération française de sauvetage et de secourisme (FFSS) disposent d’antennes régionales où vous pourrez participer à une session de secourisme.

Comment vous former gratuitement ?

Si vous êtes collégien ou lycéen, commencez par vous renseigner auprès de votre médecin scolaire pour savoir si votre établissement propose ce genre d’initiation. Depuis quelques années, le ministère de l’Éducation nationale a en effet renforcé la prévention en instaurant une formation obligatoire aux premiers secours dès le primaire.

Résultat :  » en 2017, 50 % des collégiens connaissent les gestes qui sauvent « , se rejouit Adrien Graton, coordonnateur national des formations à la Protection civile. Dans certaines universités, les services de médecine préventive ont également instauré des sessions dédiées aux premiers secours pour les étudiants.

Pourquoi ne pas profiter des formations gratuites organisées par la Croix Rouge lors de la journée mondiale des premiers secours , chaque deuxième samedi de septembre ?

Pour les Parisiens, la Smerep offre également à ses bénéficiaires des formations aux gestes de premiers secours dans son centre d’accueil parisien du 54, boulevard Saint-Michel.

Apprendre en s’amusant

* De plus en plus de plates-formes ludoéducatives peuvent vous initier aux premiers secours. L’appli Salvum (disponible sur Google Play et Apple Store) vous *confronte à des situations courantes et vous permet d’adopter les bons réflexes.

Les sapeurs-pompiers de France vous invitent à tester vos connaissances à travers un quiz ludique et décalé sursauvequipeut.fr.

Le serious game * *CinaCity, développé par des experts en thérapies innovantes, vous fait évoluer dans une ville virtuelle où vous prodiguerez des soins en fonction des situations d’urgence.

Dans tous les cas, « ces formations virtuelles ne remplacent pas une formation pratique », comme l’indique Lucille Thiebot, « Le risque, c’est de ne pas aller jusqu’au bout. Or, les formations en présentiel permettent de s’entraîner jusqu’à se sentir à l’aise. »