4 mangas qui donnent envie de se mettre à la musique

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Publié le 26/07/2015 par TRD_import_BaptisteLegoutetSophiedeTarlé , Mis à jour le 28/09/2023 par TRD_import_BaptisteLegoutetSophiedeTarlé
C'est l'empereur Meiji qui, a la fin du XIXe siecle, a demande a son peuple de se tourner vers la musique occidentale. Depuis, les Japonais ont developpe une veritable passion pour la musique classique : les enfants sont nombreux a apprendre a jouer un instrument, et les orchestres nippons sont consideres comme les meilleurs du monde. Bien sur, les mangas ne pouvaient pas passer a cote de cette passion nationale.

« Kids on The Slope » : jazz et sixties

« Kids on The Slope », tome 1, Yuki Kodama, 9 tomes, série terminée, éditions Kazé, 6,79 €.

Fin des années 60, le Japon se reconstruit suite à la guerre. Fils de marin, Kaoru a l’habitude de déménager et change souvent d’établissement scolaire. Tête de classe et pianiste classique hors pair, il peine à s’intégrer à son nouvel environnement et se retrouve mis à l’écart par les autres élèves. Sa rencontre avec Sentaro, camarade de classe bagarreur avec qui il pense n’avoir rien en commun, va pourtant changer sa vie. Car Sentaro est lui aussi passionné de musique, mais ne jure que par le Jazz. Il est bien décidé à convertir le jeune Kaoru à ce nouveau mode d’expression qui vient à peine de débarquer sur l’archipel.

Qu’on se le dise : « Kids on the Slope » est une petite merveille. Avec un graphisme fin et précis rappelant les estampes japonaises, ce manga enchante le lecteur par son humour et sa bonne humeur et lui fait découvrir une période peu connue ou tout semblait possible. La musique y est traitée avec finesse et douceur : en suivant Kaoru, on ne peut que se passionner pour le jazz et son groove, élément central dans cette histoire d’amitié teintée de romance. Pour compléter le voyage, n’hésitez pas à vous tourner vers la version DVD parue aux éditions Dybex et dotée d’une magnifique bande son.

« Your Lie in April » : la rencontre du piano et du violon

« Your Lie in April », tome 1, Naoshi Arakawa, éditions Ki-oon, série terminée au Japon en 11 tomes, 6,60 €.

Prodige du piano maintes fois récompensé mais victime d’un blocage psychologique, Kosei n’arrive plus à jouer depuis la mort de sa mère, une femme dure et sévère qui l’a poussé avec parfois un peu trop de violence vers la perfection. Le destin mettra pourtant sur sa route une jeune violoniste de son âge, Kaori. Les règles, l’adolescente préfère s’en affranchir en réinterprétant et en s’appropriant toutes les œuvres qu’elle se retrouve amenée à jouer. Malgré des caractères et une conception de la musique différente, ces deux collégiens vont se rapprocher à travers une romance d’une grande douceur et sensibilité.

Cette justesse dans la narration a permis à ce manga de décrocher plusieurs prix prestigieux et une adaptation animée (disponible sur la plate-forme en ligne wakanim) à regarder absolument pour profiter des morceaux de musique classique disséminés ici et là. Mais que les amoureux du papier se rassurent : l’éditeur Ki-oon a pensé à eux et leur a réservé une petite surprise qui ravira leurs oreilles : chaque air joué dans l’histoire possède son petit flash-code permettant, via un appareil mobile, d’écouter les notes se succéder tout en poursuivant sa lecture. Un petit bonus qui permet de s’immerger encore plus dans cette belle et sensible histoire qu’on ne saurait que très vivement vous conseiller.

« Detroit Metal City » : « Métal Hurlant »

« Détroit Metal City », tome 1, Kiminori Wakasugi, 10 tomes, éditions 12 bis, série terminée, 6,50 €.

Attention, manga humoristique et vulgaire en approche ! Sôichi Negishi est un jeune de 23 ans encore vierge, frêle et doux, et secrètement amoureux d’une jeune fille qu’il rêve de séduire. Pourtant, quand il se maquille (en se recouvrant le visage de blanc et de noir), il devient un tout autre personnage, à savoir Krauser II, le guitariste sans limite du « Detroit Metal City », un groupe de Death Metal très populaire sur la scène indé de Tokyo. Et forcément, il n’est pas simple de mêler à la fois la vie d’un jeune homme modèle et celle de leader et chanteur démoniaque. Surtout quand l’être aimé déteste ce genre musical.

Ne vous attendez pas à trop de finesse en lisant « Detroit Metal City ». Pas un chapitre n’échappe aux paroles graveleuses du groupe DMC, et les situations cocasses et parfois gênantes s’enchaînent à un rythme fou. De quoi cependant s’intéresser avec humour à un style musical particulier et bien plus riche qu’il n’y paraîtrait de prime abord.

« Nodame cantabile » : pianissimo !

« Nodame Cantabile », Ninomiya Tomoko, Pika Édition, 19 tomes, série en cours, 6,95 €.

Fils d’un célèbre pianiste, Chiaki est un talentueux musicien élève de l’Université de musique. Enfant, il suivait son père dans ses tournées européennes et a pu approcher le chef d’orchestre Viera à qui il voue une admiration sans bornes. Ce Senpai (élève expérimenté) rêve d’aller en Europe pour suivre l’exemple de son mentor. Mais ce n’est pas si simple. Coincé sur son île, il s’impatiente et se fâche avec son professeur de piano. Déprimé, il finit complétement ivre sur son paillasson. Le jeune homme est heureusement recueilli par Nodame, une étrange jeune personne qui vit dans un appartement rempli de détritus. Après avoir entrepris de faire son ménage, Chiaki réalise à quel point cette jeune fille excentrique est une pianiste douée.

Cette série sur fond de musique classique a connu un succès énorme en France comme au Japon. Bon à savoir, « Cantabile » est une musique douce et mélodieuse, qui signifie « facile à chanter » en italien.