L’interview indiscrète : les premières fois de Lucas Harari, auteur de BD

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Publié le 24/11/2017 par TRD_import_NatachaLefauconnier ,
À 27 ans, Lucas Harari peut se réjouir de la parution de son premier album, “L’Aimant” (éditions Sarbacane), issu de son projet de fin d’études aux Arts Déco de Paris. Il a confié ses "premières fois" à Trendy pendant le festival Quai des Bulles, qui s'est tenu à Saint-Malo.

La première fois que j’ai stressé pour un examen…

Mon stress le plus intense a été quand j’ai raté mon bac de français d’une journée… Au moment de préparer les documents, la veille de ce que je pensais être la date de ma convocation, je me suis aperçu que c’était le jour même que j’aurais dû me présenter à l’examen. J’étais vraiment mal ! Finalement ma mère a réussi à faire en sorte que je puisse être rajouté à une liste de candidats du lendemain… non sans m’avoir passé un savon !

La première fois que j’ai eu une tôle à l’école

J’ai toujours eu des notes négatives en dictée, vu que je suis mauvais en orthographe et que les profs décomptaient les points en deçà de zéro… J’ai même eu un – 25 ! C’était vraiment horrible comme système. Pourtant je lis beaucoup et j’ai une très bonne mémoire visuelle pour reproduire les objets, donc je ne comprends pas d’où vient le problème. Heureusement, aujourd’hui, il y a des personnes qui relisent mes textes !

La première fois que j’ai séché

Cela devait être en sixième, mais je ne m’en souviens pas trop. En revanche, je me rappelle m’être fait virer une journée du collège parce que je m’étais battu en classe avec un pote. Et comme lui aussi était exclu et que tous les autres élèves étaient en cours, on s’est appelés et on a passé la journée ensemble… ça aura au moins servi à nous réconcilier !

La première fois que j’ai pris un appart seul

Juste après avoir fini l’ENSAD (École nationale supérieure des arts décoratifs), il y a deux ans, mais je m’y suis tout de suite installé avec ma copine.

La première fois que j’ai pensé devenir dessinateur

*Je n’ai jamais imaginé que ce puisse être un métier. *Je doute même toujours un peu que ça en soit un ! Pour moi, il faut que cela reste une passion. Jusqu’ici, j’ai toujours dessiné et fait des bouts de BD… Après le bac, j’ai passé un semestre dans une école d’architecture, l’ENSAPLV, mais j’ai arrêté car tout ce que je faisais tournait autour de la bande dessinée… En architecture, on passe son temps à faire des projets qu’on ne réalise pas, je trouvais cela frustrant.

La première fois que je suis tombé amoureux

C’était en terminale… et c’est la fille avec laquelle j’ai emménagé, cela va faire bientôt dix ans que l’on est ensemble.

De l’architecture aux Arts Déco

Après avoir décroché un bac L à Paris, Lucas Harari entre dans une école d’architecture – ses parents sont eux-mêmes architectes. Il arrête au bout d’un semestre pour passer le concours de l’ENSAD. Mais son dossier n’est pas retenu (“Nous ne sommes pas une école de BD”, lui explique-t-on). Il entre alors dans une prépa d’arts publique, l’EPSAA, et peaufine un dossier “arts” plus généraliste, ce qui lui permet, cette fois, de réussir le concours d’entrée des Arts Déco de Paris. Il en sort diplômé en 2015.

Son projet de fin d’études correpondait aux 60 premières pages de son premier album, “L’Aimant”. “J’ai tout de même rajouté 80 pages avant de le présenter à un éditeur !” précise Lucas en souriant. Un jeune auteur à suivre !

© Éditions Sarbacane.