Lectures de l’été #7 : onze objets pour raconter La Grande Guerre

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Publié le 03/08/2016 par TRD_import_NatachaLefauconnier ,
Durant tout l'été, Trendy vous propose des idées de lecture pour agrémenter vos vacances. Romans jeunesse ou young adult, BD, polars... il y en aura pour tous les goûts. Un siècle s'est écoulé depuis la Première Guerre mondiale : l'occasion pour onze auteurs de raconter une histoire à partir d'un authentique objet de l'époque. Résultat : onze textes superbement illustrés, rassemblés dans "La Grande Guerre".

Ils sont onze auteurs, comme le onzième jour du onzième mois de l’année, qui marque la fin de la Première Guerre mondiale. Ils sont anglais, irlandais, écossais, américains, australiens ou français. Chacun(e) a écrit une nouvelle sur ce conflit mondial, avec un impératif : mettre en scène un authentique objet de la Grande Guerre. Des textes intenses et émouvants, dont on déguste les expressions et styles aux mille saveurs.

Il faut dire que ceux qui tiennent la plume n’en sont pas à leur coup d’essai. Vous avez peut-être déjà lu John Boyne (« Le Garçon en pyjama rayé »), Tracy Chevalier (« La Jeune Fille à la perle ») ou Timothée de Fombelle (« Tobie Lolness », « Le Livre de Perle »), seul représentant de la langue française (le recueil a d’abord été publié en anglais).

Enfants pendant la guerre

Plusieurs auteurs ont choisi des enfants pour personnages principaux. Dans « Capitaine Rosalie », Timothée de Fombelle raconte l’histoire d’une petite fille de cinq ans et demi, dont le papa est parti à la guerre et la maman travaille dans une usine. Rosalie a un secret : dans la salle de classe où la dépose sa mère chaque matin, elle est un soldat en mission.

« Petites Guerres », d’Ursula Dubosarsky, met en scène deux garçons qui jouent à la guerre avec des petits soldats de plomb. La petite sœur de l’un d’eux est jalouse, elle n’a pas le droit de se joindre à leurs jeux. Un jour, elle vole le Général sur le champ de bataille…

Quant à John Boyne, il montre dans « Le pays que tu appelais ta patrie » qu’ il est compliqué pour un petit Irlandais de comprendre pourquoi son papa part combattre aux côtés des Anglais, avec lesquels ils sont pourtant en conflit.

On trouve aussi une histoire de princesse : « Quand on en aurait le plus besoin », de Tracy Chevalier, raconte comment la Princesse Mary faisait confectionner puis envoyer aux soldats sur le front de petits colis pour Noël.

Des textes sublimés par les illustrations

Casque, assiette ou boussole… les objets des Poilus et de leurs familles qui ont inspiré les écrivains sont variés, parfois insolites.

Pour accompagner ces témoignages, les superbes illustrations en noir et blanc de Jim Kay. Ces scènes de guerre (un raid de zeppelins, des femmes en train de souder, un cheval abandonné…) précèdent chaque texte sur une double page. De magnifiques dessins qui contribuent tout autant que les nouvelles à raconter l’Histoire. Au dos, une courte explication historique est donnée sur ce que représente la scène. Un moyen de vous remémorer vos cours sur cette période !

Un beau livre qui participe au travail de mémoire collective tout en vous offrant une bonne ration d’émotion. Vous aurez souvent le cœur serré, parfois envie de sourire, mais admirerez avant tout le courage des personnages et l’espoir qui se dégage des mots.

La Grande Guerre, histoires inspirées par des objets emblématiques de 1914-1918, collectif, éditions Hachette romans, oct. 2015, 320 p., 14,90 €.

Journaliste à la rédaction de l’Etudiant, Natacha est aussi chroniqueuse des vidéos Breaking BD sur Trendy, où elle partage ses albums coups de cœur.

À ses heures perdues, elle tient un blog où vous pouvez retrouver d’autres idées de lecture en tous genres : rendez-vous sur Tamaculture.