Romans, musique… : dire non au snobisme culturel en 5 leçons

No thumbnail
Publié le 02/06/2016 par TRD_import_LaurenMezière ,
Comme si la vie n’était pas assez compliquée comme ça, le snobisme culturel est devenu une arme de culpabilisation redoutable envers ceux qui, comme vous et moi, pleurent encore la disparition du Dr Mamour dans "Grey’s Anatomy". Révoltons-nous !

Vous ne ratez jamais la sortie du dernier Guillaume Musso, vous vouez une passion sans faille à Beyoncé, Rihanna et Demi Lovato et faites la queue des heures durant à chaque sortie d’un nouvel opus de Star Wars. Non, ce n’est pas le signe d’un quelconque retard mental, mais face aux hordes d’intellos prétentieux qui hantent parfois les couloirs de la fac, conserver intacte sa loyauté envers ses idoles relève parfois du numéro d’équilibriste. Et si vous envoyiez tout simplement promener les passionnés de la culture ? Non seulement c’est possible, mais cet acte libérateur risque de faire des émules dans votre entourage.

1. Les snobs culturels, eux aussi, sont des victimes de la mode

Vous n’avez jamais réussi à venir à bout de « La Recherche du temps perdu » ? Rassurez-vous, une large part de ceux qui vous regardent de haut face à cet aveu d’ignorance n’ont probablement pas dépassé les vingt premières pages de « Du côté de chez Swann ». Leur bibliothèque est sans doute remplie de livres qu’ils n’ont achetés que pour prétendre les avoir lus, parce qu’ils ont fait le buzz dans tous les grands magazines littéraires. Mieux vaut une petite étagère de livres lus, relus, rerelus et adorés qu’une immense bibliothèque de bouquins à jamais délaissés.

2. Remember Daniel Pennac

Immense et néanmoins très populaire auteur français, Daniel Pennac a toujours rejeté les diktats de la lecture. Son credo ? Lire, lire n’importe quoi, même un « mauvais » livre si ça vous chante. Lire comme on veut, en sautant des pages, voire des chapitres, en regardant la fin avant le début. Ou bien ne pas lire, parce que c’est comme ça. Commencez par afficher en grand « Les 10 Droits du lecteur par Pennac », les snobs sauront à quoi s’en tenir.

3. Le rire, arme fatale contre le snobisme culturel

Ça ne vous agace pas, ces gens qui citent Leibnitz comme s’ils avaient déjeuné avec lui la veille, qui ne peuvent pas prononcer une phrase sans l’enrober d’une avalanche de références plus ou moins obscures, en réalité pêchées dans « Le Monde diplo » ? Petit jeu amusant à l’intention de leurs victimes : débarrassez leurs discours desdites références, et tentez d’en ressortir un contenu intelligible. Pas forcément gagné, déjà. Puis répondez à leurs inepties en citant Nabilla ou Cyril Hanouna. Telle la méchante sorcière de l’Ouest, ils fondront comme neige au soleil.

4. Faites le tri

Êtes-vous vraiment obligé de subir la conversation de ces ayatollahs du Grand Savoir ? Vous le découvrirez assez vite, les gens vraiment intelligents et intéressants se passent volontiers d’un tel décorum. Mieux encore, leur esprit reste constamment ouvert, leur permettant de discuter à bâtons rompus avec n’importe qui, fan d’Harry Potter ou non. Le snob culturel, quant à lui, restera bien à l’abri dans son groupe et continuera à mépriser la terre entière. Dès lors, ne plus le fréquenter se révèle plutôt un soulagement.

5. Créez votre propre clan

En dernier recours, plutôt que de perdre votre énergie à convaincre une bande de snobs qu’on peut aimer « 50 Shades of grey » et tout de même réussir sa vie, devenez un snob de l’anti-snobisme. Créez un groupe dans lequel vous passerez des heures à dénouer les intrigues métaphysiques de Gossip Girl, à déconstruire la narration d' »Un Nouvel Espoir » , à trouver le sens caché du dernier album de Queen B. Le tout en bonne compagnie, et avec une belle dose d’humour. La vie est trop courte pour s’empêcher d’aimer ce qu’on aime.