L’interview indiscrète : les premières fois de… Hugo tout seul

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Publié le 12/02/2015 par TRD_import_IsabelleMaradan ,
Apres une journee de repetition a l'Apollo Theatre a Paris (XIe) avec les six autres humoristes du collectif Le Woop, Hugo tout seul, enregistre a l'etat civil il y a vingt-sept ans sous le nom d'Hugo Dessioux, nous a confie ses premieres fois. En sirotant son chocolat chaud, il nous a appris - entre autres - qu'il aurait pu devenir instit' si sa mere ne l'avait pas pousse a se lancer a fond dans ce qu'il aimait. Merci maman !

Hugo tout seul ne l’est plus. À 27 ans, Hugo Dessioux est actuellement avec Mister V, Malcolm TotheWorld, Hakim Jemili, Jérémie Dethelot, Youssoupha Diaby et Mike Kenli sur la scène de l’Apollo Théâtre à Paris (XIe). Cette joyeuse bande, nommée Le Woop, se présente comme “un collectif de sept jeunes humoristes américains qui se forcent à parler français pour le public, mais qui en vrai viennent de Brooklyn”. Le Woop compte déjà plus de 1.100.000 abonnés sur sa chaîne YouTube.

Comme les autres humoristes 2.0 du collectif, Hugo a commencé à conquérir son public à domicile via Dailymotion, en 2008, en trio – dénommé Le Velcrou – avec Norman et Kemar, puis sur YouTube, en solo. Aujourd’hui, plus de 1.700.000 personnes sont abonnées à sa chaîne YouTube et Hugo a plus de 640.000 followers sur son compte Twitter.

CÔTÉ ÉTUDES

La première fois que… j’ai stressé pour un examen

Je n’ai jamais stressé de ma vie pour un examen, sauf… pour les contrôles de flûte à bec au collège. Là, je stressais TOUT LE TEMPS. Je pouvais bosser trois heures par jour, j’avais quand même 0 à chaque fois.

La première fois que… j’ai eu une « taule » à un examen

Le bac. Je l’ai semi-raté. Je suis allé au rattrapage. Il me manquait 20 points. Je m’étais vautré en allemand, ma LV1. Mes parents avaient voulu que je fasse ça parce que c’est ce que font ceux qui finissent ingénieurs.

La première fois que… j’ai séché

J’étais un élève plutôt sage quand même… Mais je pense que la première fois, c’était pour aller jouer à “WOW” [“World of Warcraft”, NDLR], avec un pote, dans une salle de réseau.

CÔTÉ LOOK

La première fois que… j’ai cassé ma tirelire pour des fringues

J’ai jamais trop cassé ma tirelire pour des fringues… Ah si, une fois, je devais avoir 15 ans et j’ai acheté un baggy. Grosse, grosse erreur. Quand t’es pas très grand, les habits larges, ça tasse !

La première fois que… je me suis senti bien sapé

Hier !… J’déconne pas tant que ça en fait. Ça ne fait vraiment pas longtemps que je me sens bien sapé. Enfin, pour moi, ça veut dire avoir de jolies baskets.

La première fois que… je me suis trouvé ridicule dans mes vêtements

Je devais avoir 8 ans. Ma grand-mère était psychopathe. Elle flippait tout le temps que je tombe malade, alors elle me mettait une cagoule et un anorak en plein été. Du coup, je tombais malade parce que j’étais habillé trop chaudement.

CÔTÉ SORTIES/LOISIRS

La première fois que… j’ai été à un concert

Mon premier concert et mon premier festival : Saïan Supa Crew à Rock-en-Seine, il y a dix ans. J’étais avec Norman Thavaud, mon meilleur ami depuis la classe de seconde. On avait passé une nuit en camping et vu plein d’autres concerts, genre dix d’un coup ! À l’époque, j’étais un peu enfermé dans le rap. Plus tard, j’ai découvert le rock et l’électro. Aujourd’hui, je peux même écouter du classique, mais je n’y connais rien. Et c’est pareil pour le jazz. À part ça, je touche un peu en musique !

La première fois que… j’ai acheté un CD

Boris. « Miss camping », « Soirée disco », vous vous souvenez ? La honte de ouf ! (éclat de rire). J’étais au primaire et je l’avais acheté avec mon argent de poche.

La première fois… qu’un livre a changé ma vision de la vie

Il n’a pas forcément changé ma vision de la vie, mais – comme beaucoup de monde – Harry Potter m’a ouvert à la lecture. Pourtant ma mère lisait beaucoup, de gros bouquins, mais avant, je ne comprenais pas qu’elle puisse lire tout le temps. Avec Harry Potter, ça a été assez dingue. Dès qu’un nouveau bouquin sortait, je relisais tous les autres… Après j’ai eu une période « héroic fantasy ». Puis j’ai lu des trucs qui m’ont marqué comme « le Parfum », de Patrick Süskind ou « The Hours » de… de… J’ai oublié le nom de l’auteur ! [Michael Cunningham, NDLR.]

Hugo, ado. // © Hugo Dessioux

CÔTÉ INDÉPENDANCE

La première voiture que… je me suis payée

J’en ai pas ! Mon premier achat important, c’était mon premier MacBook quand je commençais le montage de mes vidéos sur iMovie. Je l’ai acheté avec les économies de mon travail chez Monoprix. Je commençais à 6 heures du mat pour mettre en rayon des Prince de Lu et des Granola.

La première fois que… je suis parti tout seul en vacances

C’était à Londres, avec mon ami Norman. Ce n’était pas tout à fait des vacances, mais c’est la première fois que je suis parti à l’étranger sans mes parents, pour faire des vidéos autour du concert d’Oasis.

La première fois que… j’ai quitté le nid familial

J’avais 21 ans quand je me suis installé chez ma copine de l’époque pendant un an et demi. Je suis ensuite revenu chez maman pendant quelques mois avant de prendre un appart.

CÔTÉ PREMIER JOB/CARRIÈRE

La première fois que… j’ai passé un entretien d’embauche

Dès 16 ans, j’ai commencé à travailler. D’abord en intérim chez Adecco. À part McDo, j’ai tout fait : distribuer le journal “Métro”, des “flyers” devant les universités. J’ai aussi été vendeur chez H&M et C&A, caissier chez Monoprix, facteur…

La première fois que… j’ai fait une vidéo

J’avais 20 ans et c’était chez Norman Thavaud, avec qui j’ai fait mes premières vidéos diffusées sur Dailymotion. C’était une histoire de papier toilette. C’est bien la honte. On avait une belle marge de progression !

Cette vidéo, la voilà :

La première fois que… j’ai eu le déclic pour ma carrière

Fin 2010. Pour moi, l’humour, comédien, tout ça, c’était difficile. Je flippais, je n’osais pas vraiment me lancer et tout lâcher. J’étais en licence de lettres à l’époque, j’avais validé ma première année. J’avais l’idée de devenir instit’, enfin professeur des écoles, parce que j’avais un bon rapport avec les gosses et que j’ai toujours été très impressionné par les gens qui leur apprennent à lire. J’ai eu une discussion avec ma mère. Elle m’a poussé, en me disant : « Écoute, tu ne vas pas en cours, ça ne sert à rien que tu te forces. Fais ce que tu aimes, à fond !  » Six mois après, je vivais de mes vidéos.

La première fois que… j’ai eu une grosse galère dans ma carrière

J’ai une toute jeune carrière, mais tout s’enchaîne depuis 2011. Je dois avoir une bonne étoile ! Quand il y a une baisse de régime, un nouveau projet arrive. J’ai fait des vidéos, pendant trois ans, avec Le Velcrou, un trio avec Norman Thavaud et Kemar. Ensuite, je me lancé pour des vidéos en solo, Hugo tout seul. Puis est arrivé le cinéma, j’ai joué dans « Fonzy », avec José Garcia – un mec hyper gentil – et ensuite « Avis de mistral » avec Jean Reno. Et ensuite, il y a eu Le Woop.

La première fois que… j’ai douté au sujet du métier

Le doute est permanent chez les artistes. C’est inévitable quand tu exposes ce que tu fais. Notre chance à nous, qui avons commencé à jouer dans des vidéos pour faire rire les gens sur YouTube, c’est qu’ on est éclectiques. On fait des vidéos, de la scène, on est comédiens, auteurs, réalisateurs, alors que beaucoup d’artistes ne font qu’une seule chose.

Aujourd’hui, avec Le Woop, je bosse tous les jours, week-end compris, sauf une aprèm’ de temps en temps. Et je suis content de me lever tous les matins. Faire rire les gens, ça reste un travail, mais ça n’a rien à voir avec un travail alimentaire. Avec Le Woop, quand on est en tournée, c’est la colo ! Notre public est proche de nous et hyper gentil. Après le spectacle, on fait des photos avec eux, comme une bande de potes. Certains nous ont connu quand on était lycéens et qu’on faisait des vidéos dans notre chambre d’ado. Ça crée des liens. On a toutes les classes sociales dans la salle : des têtes blondes avec leurs parents et des mecs que tu croises en bas des immeubles.

La première fois que… je suis monté sur scène

En 2013, au Paname Art Café. Kader Aoun [auteur et metteur en scène de spectacles comme ceux de Jamel Debbouze, Norman Thavaud ou Thomas VDB, NDLR] m’avait dit : « Ok pour un stand up dans deux semaines. » Quand tu as peur de mourir, tu écris ! Ce n’était pas une grande réussite mais j’ai entendu quelques rires et découvert l’adrénaline que je n’avais pas ressentie derrière la caméra.

La première fois que… j’ai répondu à une interview

C’était pour un tout petit papier pour « Libé ». Je l’avais fièrement montré à ma mère. Les interviews, c’est fait pour ça ! Le truc qui m’a marqué, c’est mon passage au « Grand Journal » de Canal +. J’ai été nul, hyper timide, mais trop content d’être assis à côté de mon idole Alexandre Astier [interprète principal de la série télévisée « Kaamelott », NDLR].

CÔTÉ LOVE

La première fois que… j’ai embrassé quelqu’un

Sarah… En grande section de maternelle. Je l’ai quittée parce qu’elle était trop grande !

La première fois que… je suis tombé amoureux

Sarah, mais pas la même, à l’école primaire. J’ai été amoureux d’elle pendant un an et je ne lui ai dit qu’une semaine avant la fin du CM2. Je me souviens avoir été très malheureux toute une après-midi à la fin de l’année.

La première fois que… j’ai fait l’amour

À 11 ans, avec mon père (voix de personnage dans un éclat de rire)… Nan mais, vous êtes fous ! C’est ma vie !

CÔTÉ #JEDOISBIENLAVOUER…

La première fois que… j’ai fait un gros mensonge à mes parents

Je crois bien que c’est quand j’ai piqué ma première clope à ma mère. Je l’avais allumée sans aspirer, en la tenant à l’écart de ma bouche, et ça ne marchait pas très bien. J’ai dû refumer à 16 ans et là, ça m’a chopé. Vers 25 ans, j’ai commencé à me dire que j’ai vraiment été un gros con de commencer.

La première fois que… j’ai pris une grosse cuite

À 15 ans, en seconde. Je dormais chez un pote et j’avais dû boire deux bières et un Malibu… Ce n’était pas la cuite de l’année, mais je ne me sentais vraiment pas bien. Je ne suis pas fou d’alcool.

Retrouvez les vidéos d’Hugo tout seul et celles du Woop.