Lunettes ou lentilles ? À vous de voir

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Publié le 09/05/2017 par TRD_import_Jean-SébastienLétang ,
Améliorer sa vue, faire du sport ou changer de tête : à chacun ses raisons de mettre ses lunettes au placard. De leur côté, les lentilles de contact présentent de nombreux avantages mais nécessitent d’en prendre soin. Trendy vous aide à y voir plus clair.

Quand on est myope, les lunettes nous facilitent la vie. Mais elles peuvent vite devenir une gêne, par exemple quand vous faites du sport. Alexandre, étudiant bibliothécaire de 25 ans, a décidé de passer aux lentilles pour jouer au tennis. « Mes lunettes tombaient souvent et il y avait de la buée sur les verres », explique-t-il. De son côté, Lavinia, 21 ans et étudiante à Sciences po, a fait ce choix à l’adolescence pour des raisons esthétiques. « Mais c’était aussi une question pratique » ajoute-t-elle,  » porter des lunettes pendant des heures me provoquait souvent des migraines et une douleur au nez ! ».

Quelles que soient vos motivations et votre pathologie (myopie, astigmatie…) commencer à porter des lentilles n’est pas anodin et nécessite une prescription médicale. « Il faut tout d’abord aller voir l’ophtalmologue pour avoir une première ordonnance » rappelle Mirvat Baalbaki, opticienne spécialisée en contactologie à Paris. L’ophtalmo va, en effet, analyser l’œil pour voir si celui-ci ne présente pas de contre-indications, comme un manque de larmes ou des glaucomes. Il prescrit ensuite le type de lentilles le mieux adapté en fonction du rayon et du diamètre oculaires. « À la fin, le patient aura le choix entre seulement deux ou trois types de lentilles », souligne Mirvat Baalbaki.

Une hygiène à respecter scrupuleusement

Libre à vous de choisir ensuite des lentilles journalières – c’est-à-dire que vous jetez tous les soirs – des mensuelles ou des trimestrielles. À l’exclusion des premières, toutes les lentilles nécessitent un entretien et donc, selon l’opticienne, « une hygiène très stricte ». « Il faut bien se laver les mains », détaille-t-elle « et les nettoyer quotidiennement en les laissant tremper la nuit dans un petit étui rempli de produit adapté « . Une manipulation qui peut sembler contraignante, notamment quand on ne dort pas chez soi, comme le rappelle Lavinia : « Il faut toujours tout prévoir, et je ne me suis pas encore habituée à transporter tout le temps avec moi mes lunettes, le boîtier et le liquide ».

Par ailleurs, il faut compter un petit temps d’adaptation pour réussir à les placer sur son œil. « L’apprentissage du côté ‘mécanique’, c’était loin d’être facile » concède Lorenzo, 26 ans, chargé de projet dans l’humanitaire et porteur de lentilles depuis 10 ans. « Au tout début, c’était ma mère qui me les mettait, je n’arrivais pas à rapprocher mes doigts des yeux tout en les gardant ouverts » raconte-t-il. Deux semaines après, le geste était définitivement acquis.

Un coût plus important pour un meilleur confort

La persévérance s’est néanmoins montrée payante, car les lentilles offrent une correction de meilleure qualité que les lunettes. Lorenzo décrit le « confort d’avoir à nouveau des yeux ‘qui marchent' », tandis qu’Alexandre apprécie un « champ de vision élargi, sans les verres qui circonscrivent le regard ». Côté style, elles ont permis à Lorenzo d’avoir « un visage dégagé », ce qui a d’ailleurs « plu » à son entourage. Malgré ça, il note que, ces derniers temps, « les lunettes ont bénéficié d’un effet de mode qui en a radicalement changé l’image et la perception parmi les plus jeunes ».

Face aux lentilles, les lunettes sont donc encore loin d’être démodées. Pour trancher entre les deux, l’argument peut être celui du prix. Selon Mirvat Baalbaki, « il faut compter entre 200 et 300 € de lentilles par an, produit inclus », contre 300 € en moyenne pour une paire de lunettes qu’on pourra garder plusieurs années. La liberté a donc un prix, que certaines mutuelles pourront compenser.