Et si c’était plus simple de vivre sans argent ?

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Publié le 11/01/2017 par TRD_import_LaurenMezière ,
Quand vous faites le point sur votre budget chaque mois, vous rêvez d'un monde sans argent. Une utopie qui pourrait devenir réalité, si ces exemples basés sur l'échange, le troc de compétences et l'entraide étaient totalement appliqués.

À Uli Alto, dans la vallée de l’Arce, dans le Pays basque espagnol, quelques idéalistes ont fait le pari fou de réussir à vivre en dehors du système, sans un sou en poche. Après s’être installée dans un village abandonné depuis les années 1950, cette communauté a établi ses propres règles : produire son énergie, sa nourriture (bio, ça va de soi), acquérir ce qui leur manque par le troc, et réduire au maximum leur incidence sur l’environnement.

Un mode de vie qui s’appuie sur un vrai besoin de retour à la nature et une existence plus authentique. Pour s’y mettre, il faut dire adieu aux diktats de la société de consommation et apprendre à vivre plus lentement… au rythme de la nature. Tentés ?

Régler ses factures sans argent

Fin 2013, Rue89 présente le témoignage d’un globe-trotteur, Benjamin Lesage, qui, revenu en France, souhaitait continuer à appliquer le mode de vie qui lui avait réussi en parcourant le continent américain : vivre sans argent. Il l’applique à l’occasion d’une rage de dents, puisqu’il n’a ni mutuelle, ni argent pour régler les honoraires, estimés à 1.000 €.

La dentiste accepte qu’il effectue des travaux dans son cabinet, ainsi que différentes tâches chez sa mère, une dame âgée isolée. Bilan : notre voyageur a réussi à se faire soigner sans débourser un centime… Mais sans voler non plus sa dentiste.

Cela s’appelle du troc de compétences : chacun vient avec son savoir, ses expériences et ses besoins, et essaie de trouver son bonheur. Un système de moins en moins anecdotique par la grâce d’Internet, qui donne accès à un nombre croissant de sites facilitant la vie sans argent : Yakasaider.fr, recupe.net, donnons.org…

Autant d’adresses où l’argent n’a plus lieu d’être. Sur ces sites, vous pouvez échanger un bien contre un autre, proposer vos services, donner ce qui vous encombre mais qui peut faire le bonheur des internautes les plus bricoleurs, bref, le système D.

Une démarche éthique et pratique

Certains, donc, sont prêts à s’isoler totalement du monde moderne pour vivre en autarcie. D’autres, au contraire, vont de ville en ville (ou de logement en logement) en proposant leur travail en échange d’un toit. Potagers partagés, hangars de troc, woofing, slow travel… Il y a plus d’une manière de goûter à la vie sans argent. Avant d’être la méthode idéale pour lutter contre la crise, c’est avant tout une démarche éthique, humaniste, souvent écologiste, qui nécessite de repenser son confort !