Une colocation à 100 € par mois pour 200 m² avec jardin, c’est possible !

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Publié le 11/04/2013 par TRD_import_HélèneB.R. ,
Ils sont d eja une centaine, en France, a cohabiter dans des batiments immenses, parfois avec jardin (voire des parcs de plusieurs hectares), pour un montant inferieur a 200 € par mois et par personne. Leur bon plan ? L'occupation temporaire (legale) de locaux vacants.

La France l’a autorisé en 2011 via l’instauration, par l’article 101 de la loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion, d’un dispositif « visant à assurer la protection et la préservation de locaux vacants par occupation par des résidents temporaires ». L’expérimentation a été reconduite fin 2013 pour cinq ans.

Concrètement, cela se traduit par la possibilité (pour l’instant ouverte uniquement à de jeunes actifs sans enfants ni animaux de compagnie) d’ habiter dans des lieux aussi incongrus que des bureaux désaffectés ou d’anciens locaux institutionnels tels que des écoles, des casernes de pompiers, des maisons de retraites, des commissariat, des offices de gares et même… des châteaux. En contrepartie d’une « redevance mensuelle » inférieure à 200 € (eau, électricité et chauffage compris).

Si le système est avantageux pour les jeunes travailleurs, il l’est aussi pour les propriétaires de bâtiments provisoirement vides (dans l’attente d’une rénovation, d’un rachat ou d’une location). Mettre leurs biens à la disposition de colocataires leur permet ainsi de limiter le manque à gagner évident en loyers mais également d’éviter les frais pour la sécurité des lieux inoccupés (gardiennage, vigiles, maîtres-chiens, caméras de surveillance) ou les risques de dégradation de l’immeuble liés à des situations de squats, de vandalisme ou d’accidents (fuites, incendies etc).

Un bon plan avec ses inconvénients

Bien entendu, le dispositif prévoit un contrôle préalable des conditions de sécurité et de salubrité des bâtiments par la préfecture. Une fois dans les lieux, les habitants sont a priori limités pour recevoir leurs amis (trois personnes maximum, sauf dérogation), ils ne peuvent en aucun cas s’opposer aux visites inopinées des propriétaires, ils ne sont autorisés à procéder à aucune transformation (peintures etc) et ils doivent évidemment partager les cuisines, sanitaires et autres parties communes avec l’ensemble des résidents.

L’engagement contractuel entre les parties a une durée minimum de quatre mois, éventuellement renouvelables. Les habitants ont un délai de 15 jours pour avertir leurs propriétaires de leur départ et ces derniers ont, quant à eux, un préavis d’un mois pour leur signifier la fin de leur résidence. C’est pour cette raison qu’il est exigé des candidats à ce type de logements de fournir un justificatif de possibilité de relogement immédiat.

Si les jeunes travailleurs à bénéficier de ce type d’habitations sont déjà plus de 55.000 aux Pays-Bas et 20.000 en Grande-Bretagne, ils ne sont que 200 en France pour l’instant (à Caen, à Amiens, dans le Val d’Oise et en Île-de-France), où la société néerlandaise Camelot Property a récemment importé le concept. Une alternative à la chambre de bonne au huitième sans ascenseur qui donne déjà à certains la folie des grandeurs !

Pour + d’infos

– Contacter l’agence Camelot France : info@camelotfrance.com (01 70 36 01 45)

– Critères d’éligibilité pour la résidence en logements vacants : justifier de revenus réguliers (un emploi à temps plein), avoir plus de 18 ans, pas de casier judiciaire, non fumeur, fournir une attestation de relogement immédiat en cas de fin de la résidence.

– Règles à respecter pour l’occupant : départ soumis à un délai de préavis de 15 jours, nombre maximum d’invités possibles fixés par le propriétaire, choix des autres occupants effectué par le propriétaire et l’agence sans consultation des résidents.

– Pour obtenir des informations sur des types de logements mieux adaptés à la précarité (personnes ne répondant pas aux critères d’éligibilité) : association « Jeudi Noir« .