« Mon meilleur souvenir d’Erasmus+, c’est quand… »

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Publié le 21/04/2018 par TRD_import_ÉléonoredeVaumas ,
Autre pays, autres mœurs, le séjour Erasmus est souvent l’occasion de vivre des situations décalées. Des anecdotes qui restent longtemps en mémoire. La preuve avec ces témoignages hauts en couleurs.

Aude, 19 ans, a passé un an à Madrid en L1.

« C’était une de mes premières soirées à Madrid où j’étais invitée par des Français en coloc. Lorsque je suis arrivée dans ce tout petit 3-pièces, on pouvait à peine bouger tellement nous étions nombreux. J’ai réussi à me faufiler dans une des chambres et là, le choc. Au milieu d’autres photos, il y en avait une de moi posant avec mes cousins. Une photo souvenir d’une soirée à Chartres chez un type que je ne connaissais pas. Sans le savoir, j’avais atterri chez ce même gars. J’étais partagée entre l’amusement et l’incrédulité devant tant de hasard ! »

Louiz, 23 ans, partie 5 mois à l’université américaine d’Arménie à Yerevan pendant son M1.

« Lors d’un voyage improvisé au bord du lac Sevan, on s’est retrouvés entassés à 5 dans une chambre miteuse, sans chauffage, au-dessus du bar d’un village perdu au milieu de nulle part. Très glauque ! Le propriétaire, un type hyper intimidant, a insisté pour nous faire dormir avec son gros chien et en nous couchant, on a découvert des couteaux cachés sous nos matelas. Autant dire qu’on n’a pas passé une très bonne nuit et qu’on a filé rapidement le lendemain. À part ça, les Arméniens sont des gens adorables et très enclins de partager leurs traditions et leur beau pays. »

Emmanuelle, 23 ans, partie à la Katowice School of Economics (KSE) en Pologne pendant son M2.

« L’hiver, les températures peuvent descendre jusqu’à – 8°C. Si en France, on aurait tendance à vouloir se réchauffer en dégustant un bon chocolat, les Polonais, eux, sont de grands fans de glaces. À vélo, en voiture, à pied, le matin, le midi ou le soir, il n’est pas rare de rencontrer des personnes cornets à la main ! Rien d’étonnant donc de trouver des marchands de glaces à tous les coins de rue… »

Juliette, 21 ans, a passé 5 mois à l’université Goethe de Francfort.

« À mon arrivée à Francfort, je croise le regard d’une fille tout juste débarquée à la fac avec son père et sa grosse valise. On échange un sourire puis on se perd de vue. Dix jours après, en sortant mes poubelles, bim, je tombe sur elle ! Trop contentes, on passe la soirée à discuter. Un vrai coup de foudre amical malgré le fait qu’on ne parlait aucune langue en commun. C’était folklo ! Aujourd’hui, on est toujours super copines, on parle toutes les deux l’allemand et on se revoit régulièrement en Allemagne, en France ou en Turquie chez elle. »

Patrick, 22 ans, parti pendant sa dernière année d’ingénieur à Grenade.

« Je faisais la fête 5 jours sur 7. Au bout de deux mois sans donner de nouvelles à ma mère, elle a craqué et appelé la police. Ce sont finalement des amis de la famille qui habitaient dans le coin qui ont débarqué chez moi sans prévenir. Je me suis pris la remontrance du siècle… Mais bon, j’ai passé la meilleure année de ma vie, même si j’ai dû négocier avec le directeur de l’école pour repasser mon année. Une véritable crise d’ado ! »

Ariana, 23 ans, partie 5 mois étudier à la Wuhan University of technologies (WUT) en Chine pendant son M1.

« Peu de temps après mon arrivée en Chine, je vais au resto avec d’autres étudiants français. À l’époque, je ne connaissais pas un traître mot de la langue. Je pioche donc au hasard dans le menu. Mais dès la première bouchée, je comprends que j’ai choisi la formule la plus épicée. Je deviens toute rouge, je transpire énormément, je ne sens plus ma langue, mais j’ai tout mangé. Les serveuses, qui me surveillaient en coin, tentent de me soulager avec du pain et de l’eau et m’ont gentiment appris à dire « sans épices » en chinois pour les prochaines fois… »

Fanny, 22 ans, partie 5 mois à l’université de Kyonggi à Suwon en Corée du Sud, en M1.

« En vadrouille au sud-est du pays avec un pote et une copine, on avait réservé un hôtel à l’avance. En arrivant, on réalise qu’on a booké une chambre dans un « Love Hotel », un endroit typique où les couples coréens pas encore mariés se retrouvent secrètement… Tout y était : le marbre au sol, l’hôtesse d’accueil camouflée derrière une vitre teintée, le miroir au plafond dans la chambre et le « welcome pack » (préservatif, lubrifiant, rasoir, etc.) en cadeau. Je n’imagine même pas ce qu’ils ont dû penser en nous voyant tous les trois, d’autant qu’on a dû s’accommoder d’un lit double pour 3 et d’une douche plantée en plein milieu de la chambre ! Épique ! »

Sybille, 22 ans, deux ans à Séville pendant son M1 et M2.

« Pour me faire un peu d’argent, j’ai joué les guides touristiques pour un couple de Français fortunés. Cinq jours en compagnie d’un chauffeur à sillonner la région. Nous étions tous les deux aux petits soins pour eux. Jamais un sourire, pas un merci, des heures à poireauter dans la voiture en plein cagnard alors que la famille se goinfre de glaces. Au moment de nous quitter, le mari fouille dans sa poche et sort 2 € qu’il tend péniblement au chauffeur. En rentrant chez moi, je tombe sur une émission et je découvre que cet homme radin avec lequel je venais de passer quelques jours cauchemardesques était un des plus gros patrons du CAC 40 ! »

Camille, 21 ans, partie un an à l’université d’Ulster en Irlande du Nord pendant son M1.

« Nous sommes partis à 7 (3 Français et 4 Irlandais) passer le week-end chez la mère d’un des étudiants irlandais. En chemin, nous faisons une halte dans un pub pour grignoter, puis reprenons la route en voiture pour arriver quelques heures plus tard à destination. C’est seulement à ce moment-là que nous avons réalisé que nous avions oublié l’un d’entre nous. Nous avons bien ri… lui un peu moins ! »

Alice, partie 5 mois à la Universidad San Ignacio de Loyola au Pérou pendant son M1.

« J’ai eu la chance de partir en trek dans la jungle amazonienne pendant mon séjour. Une expérience aussi effrayante qu’extraordinaire qui a mis mes nerfs à rude épreuve. J’ai dû traverser un lac de boue infesté de caïmans, marcher de longues heures sous une pluie diluvienne, dormir à même le sol en pleine forêt entourée de tarentules, anacondas, moustiques aussi voraces qu’énormes. Je ne suis pas prête d’oublier cette aventure hors du commun que je suis fière d’avoir accomplie ! »