Réussir sa prépa, c’est aussi prendre soin de soi

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Publié le 05/09/2014 par TRD_import_VirginiePlaut ,
C'est l'une de vos plus grandes reussites de l'an dernier (avec le bac bien sur !) : votre admission en prepa. Mais maintenant que la rentree approche, vous commencez a redouter votre choix… et a craindre de vous perdre avec ces nombreuses heures de travail. Voici les conseils Trendy pour reussir a vous occuper de vous.

Travailler _beaucoup ne signifie pas s’oublier. © PlainPicture_

Pour Anaë, la prépa n’est plus qu’un souvenir. « Un mauvais souvenir, précise-t-elle dans un sourire. En tout cas, les premiers mois. » Aujourd’hui, étudiante en école de commerce à Nantes, elle peut revenir sereinement sur ses trois années de classe prépa en Bourgogne. Mais les débuts ont été très difficiles. « Je ne sais pas pourquoi, je me suis mis beaucoup de pression avant même la rentrée, reconnaît-elle. J’ai passé mon été à lire les ouvrages recommandés – il y en avait des dizaines, je n’ai pas réussi à tous les lire… et ça m’a angoissée. Je n’ai pas décroché de l’été et j’ai commencé l’année fatiguée et stressée. *J’avais la hantise de ne pas réussir. » *

Par peur d’échouer, Anaë consacre ses jours, ses nuits et ses week-ends au travail. « Je ne m’accordais aucune pause… dès que je sortais des cours, je filais ouvrir mes bouquins dans ma chambre, je ne prenais même pas la peine d’aller manger à table avec ma famille, j’emportais une assiette à mon bureau, je ne dormais que quelques heures par nuit. Je n’avais plus le temps de voir mes copines, ni même de les appeler. Encore moins de faire un peu de sport ou de prendre l’air. »

L’importance de ne pas s’oublier

Quelques semaines à ce rythme-là la font finalement plonger : « ça a été une catastrophe pour ma santé (j’étais épuisée et j’avais le teint gris), pour mon moral (je pleurais pour un rien), pour ma silhouette (j’ai pris 4 kilos)… et même pour mon travail (j’enchaînais les mauvaises notes) ! »

Finalement, c’est une discussion avec sa tante, elle-même professeur en prépa, qui lui a fait prendre conscience de l’importance de ne pas s’oublier…

« Quand je l’ai revue à Noël, elle était méconnaissable », se souvient Catherine, sa tante, professeur de mathématiques à Dijon. « C’est typique des préparationnaires qui ont tellement peur de ne pas réussir qu’ils ne s’autorisent pas à faire autre chose que travailler. Or c’est un tort. Il faut absolument un équilibre pour réussir en prépa. Ce n’est pas tant la quantité de travail – même si elle compte énormément – que la qualité. Si vous êtes trop fatigués, déprimés, malades… vous n’aurez pas un bon rendement. Pour éviter ça, il faut s’accorder des moments à soi ».

Une dose suffisante de sommeil et des repas équilibrés

Trouver un équilibre, c’est aussi sur quoi insiste Isabelle, professeur principale en prépa scientifique à Paris, auprès de ses élèves. « Nous pouvons agir plus facilement auprès de nos internes : nous nous assurons qu’ils ont une alimentation équilibrée, évidemment, et qu’ ils ne travaillent pas au-delà de minuit. À partir d’une certaine heure, cela ne sert plus à rien de travailler. Pour les externes, je leur fais toujours un petit laïus sur le sujet. Je leur explique que, même s’ils travaillent 24 h sur 24, ils ne parviendront pas à faire tout ce qu’ils veulent et qu’ils se sentiront forcément débordés et stressés. Alors quitte à être débordé et stressé, autant l’être en bonne forme ! »

Marianne, étudiante en hypokhâgne à Lyon, s’est tout de suite imposé des limites. « J’avais vu ma grande sœur dépérir quelques années avant, dans la même situation, explique-t-elle. Et il était hors de question de me mettre dans des états pareils pour mes études. Alors, je me suis instaurée des rituels. » Avec un incontournable, les pauses repas, équilibrés. « Je crois n’avoir encore sauté aucun repas en famille ou presque. C’est important d’avoir ce moment pour me sortir la tête de mes cours. Et surtout, je fais attention à manger particulièrement bien. Plutôt que de prendre les vitamines et minéraux en comprimés, autant les trouver dans les aliments ! J’évite aussi les frites et les hamburgers le soir… pas facile d’être efficace quand on doit digérer trop de gras. Et je m’impose d’éteindre ma lumière à minuit au plus tard, sauf cas de force majeure. »

Sport, amis et soins

Au-delà, la jeune femme se réserve aussi des moments « off » dans la semaine. « Je suis consciente qu’il faut que je travaille beaucoup. Mais je ne veux pas en arriver aux mêmes extrêmes que ma sœur. Alors, je m’accorde des pauses incontournables. Le vendredi soir, c’est zumba. Le samedi (après-midi ou soir selon les semaines), je m’octroie entre deux et trois heures avec mes amis. Et le dimanche, un petit footing le matin. Et un ‘spa maison’ l’après-midi : bain moussant avec huiles essentielles, gommage, masques et manucure… Finalement, grappiller deux heures par-ci par-là n’a pas de grosses conséquences sur mon travail mais me fait un bien fou ! »

Anaë a fini, elle aussi, par s’y résoudre. « Ça a été dur, reconnaît-elle. Je culpabilisais énormément. Mais j’ai finalement instauré une sortie cinéma par semaine ainsi qu’un déjeuner avec mes copines et une séance de piscine. Rapidement, j’ai retrouvé la forme, le moral, l’envie… et mes notes ont fini par remonter. »

Cinq gestes qui sauvent

• DÉ-CRO-CHEZ !

Tout le monde sait que le travail est primordial en prépa… Mais il faut savoir aussi couper de temps en temps pour votre santé mentale ! Alors quelques heures par semaine, oubliez tout.

• Dormez suffisamment

Rien ne sert de passer vos nuits sur vos bouquins. De toutes façons, au bout d’un moment, plus rien ne rentre. Mieux vaut vous octroyer de bonnes heures de sommeil pour affronter vos journées de prépa bien chargées.

• Restez en bonne santé

Pour abattre tout le travail qui vous attend et supporter le stress, il est préférable de rester en forme. Pour cela, mangez suffisamment, sainement et tranquillement.

• Défoulez-vous

Pour évacuer le stress, rien de tel qu’une bonne dose de sport. Danse, footing, natation, sports collectifs… Déterminez ce qui vous convient le mieux et éclatez-vous. En bonus, une bonne dose d’endorphines !

• Gardez une place pour vos amis

Ils font partie de votre équilibre, et vous en avez besoin. Alors réservez-vous un petit moment par semaine pour profiter d’eux. Vous repartirez gonflés à bloc !