Comment manger équilibré au resto U ou à la cantine

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Publié le 14/11/2017 par TRD_import_AuroreAbdoul-Maninroudine ,
Vous êtes étudiant, lycéen et vous prenez vos repas au restaurant universitaire ou à la cantine ? Voici quelques règles à respecter pour manger équilibré sans mourir de faim deux heures après votre repas ! Pour enchaîner des journées de cours de 8 heures à 18 heures, votre corps et votre cerveau ont besoin d'être chouchoutés !

« J’essaie d’avoir une alimentation équilibrée mais avec les distributeurs dans les couloirs de la fac, ce n’est pas évident de ne pas craquer pour un Mars ou des M &Ms… Surtout lorsque l’on n’a pas le temps de passer à l’épicerie s’acheter un fruit entre deux cours », assure Fabien, étudiant en première année de master à l’université de Paul-Valéry Montpellier 3. « Franchement, poursuit-il, sans le cocktail café-sucre, impossible de tenir toute l’après-midi ! »

La barre chocolatée au goûter est « une aberration »

Horreur, ô désespoir ! « C’est exactement ce qu’il ne faut pas faire », s’exclame Emeline Bacot, nutritionniste-diététicienne. Prendre des sucres rapides, comme des barres chocolatées quand on a un creux, est « une aberration » , affirme-t-elle.

Explication : « Cela peut effectivement donner un coup de fouet sur le coup, mais cela ne durera qu’un court moment. Le sucre passe très vite dans le sang, ce qui entraîne un pic de glycémie qui retombe peu de temps après. On se retrouve alors en hypoglycémie, avec une forte sensation de fatigue, ce qui incite à reprendre des sucres rapides. C’est un cercle vicieux à éviter absolument. « 

Pour se prémunir du coup de barre de l’après-midi, au moment du goûter, privilégiez plutôt « un fruit et des oléagineux, comme les amandes ou les noisettes, remplies de protéines et de fibres qui vous redonneront de l’énergie ». Et surtout, il est *indispensable d’avoir pris un repas complet à midi !

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Pour 3,25 €, la « formule sociale » des restaurants universitaires propose un rapport qualité/prix imbattable, avec une entrée, un plat et un dessert. Même si les prix sont alors un peu plus élevés, vous pouvez également choisir votre repas à la carte. L’équilibre alimentaire de la « formule sociale » est vérifié par le Crous lui-même, via un logiciel qui s’assure de la bonne composition du repas. Quoi qu’il en soit, voici quelques conseils à suivre pour s’assurer de manger équilibré !

Un repas équilibré = légumes + céréales + protéines

En premier lieu, indique Emeline Bacot, votre plateau-repas doit comprendre les trois éléments suivants :  » des légumes, bien sûr, en grosse quantité « , sans oublier « un produit céréalier : riz, pâtes, quinoa ou millet, qui vous procurera une sensation de satiété » – pensez d’ailleurs à privilégier les produits complets ou semi-complets – et enfin, des protéines que l’on trouve dans la viande, le poisson, les œufs, ou encore les légumineuses telles que les lentilles.

À l’inverse, évitez les produits transformés et les fritures ! « On peut en manger de temps en temps bien sûr, tempère Emeline Bacot, mais pas au quotidien. » Bye bye donc, le kebab-frites 6 fois par semaine. Quant au dessert, vous privilégierez un yaourt ou des fruits, les gâteaux doivent rester l’exception.

Sandwichs ou salades, les règles sont les mêmes !

Mais comment faire quand on a cours entre midi et deux et que l’on doit déjeuner sur le pouce au restaurant universitaire ou à la cafétéria de la fac ? C’est le cas de Fabien, qui se contente très souvent de sandwichs à midi. S’ils sont composés de pain blanc et principalement de la viande, le risque, c’est de prendre du poids et de manquer des apports nécessaires en fibres. Privilégiez donc les sandwichs au pain complet avec des légumes en garniture !

À l’inverse, ne manger qu’une salade sans céréales est « un mauvais calcul », explique la nutritionniste. Vous aurez très vite faim en milieu d’après-midi et cela risque de vous entraîner dans une routine de grignotage.

Soyez très attentifs à la composition de vos repas, d’autant plus si vous êtes végétariens :  » Un repas composé exclusivement de légumes n’est pas suffisant pour un jeune adulte , il doit absolument être complété de céréales et de légumineuses pour les protéines », rappelle Emeline Bacot.

Une problématique dont a bien conscience le Cnous (Conseil national des œuvres universitaires et sociales). Selon une enquête réalisée en 2017 à laquelle près de 60.000 étudiants ont répondu, près de 10 % d’entre eux aimeraient trouver des plats végétariens sur les campus.

« C’est loin d’être négligeable », réagit Dominique Francon, sous-directeur de la restauration et des achats. D’où le développement d’une offre végétarienne à l’échelle nationale d’ici la fin de l’année scolaire dans chacun des 400 restaurants universitaires existants. Vous nous en direz des nouvelles !