Pourquoi faire du taekwondo : paroles de champions

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Publié le 08/02/2017 par TRD_import_AssiaHamdi ,
Sport spectaculaire de pieds et de poings, le taekwondo vous attire mais vous hésitez à vous lancer ? Médaillée olympique, entraîneur et pratiquante, trois taekwondoïstes vous expliquent pourquoi vous devez vous mettre à cet art martial.

Coups de pied dans les airs, coups de poings, protections imposantes… le taekwondo fascine autant qu’il impressionne. L’art martial coréen permet aussi de développer de nombreuses qualités. Pour en parler (et vous convaincre ?), trois pratiquants : Haby Niaré, vice-championne olympique, son entraîneur Mehdi Bensafi, et Imani, 16 ans, licenciée, nous présentent leur discipline, surnommée « la voie des pieds et des poings ».

Le taekwondo, « un jeu avant tout »

Comme le judo ou le karaté, le taekwondo consiste à combattre un adversaire sur un tapis pendant un temps déterminé. Durant un duel, le but est de donner le plus de coups possible… sans en recevoir. « On peut taper avec nos poings et nos pieds mais uniquement au-dessus de la ceinture », explique la jeune Imani, taekwondoïste depuis l’âge de cinq ans. Mais attention à ne pas se précipiter, « où on risque de recevoir trois coups de pied en retour ! », alerte Haby Niaré, médaillée d’argent aux Jeux Olympiques de Rio 2016. On doit donc être stratège et patient. » D’ailleurs, le taekwondo est avant tout un jeu », décrit Mehdi Bensafi, entraîneur des équipes de France hommes et femmes. Un combat, c’est un peu le jeu du chat et de la souris ». Grâce à cet aspect ludique, « on ne s’ennuie jamais en entraînement ! », insiste Haby Niaré. Enfin, si le taekwondo peut paraître violent, le combat se fait toujours avec des protections. « C’est ce qui m’a rassurée », se souvient Imani, licenciée au club de Champigny.

Une discipline pour exprimer sa créativité

L’objectif au taekwondo est donc très clair : toucher l’adversaire. « Mais pour y parvenir, la porte reste ouverte à toute créativité ! », insiste Mehdi Bensafi, tant que le règlement l’autorise. Si vous avez un côté artistique comme Haby Niaré, qui a fait de la danse, ou Imani, qui a débuté par la capoeira, alors le taekwondo vous plaira. « J’ai inventé un coup appelé le ‘Scorpion Kick’ (coup du scorpion) ! », se félicite en riant Haby Niaré. C’est un coup un peu bizarre… mais ça marche ! » Il faut surprendre pour marquer des points. « Je change ma façon de combattre le plus régulièrement possible, poursuit Imani. Comme ça, mon adversaire n’arrive pas à lire mon jeu. »

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Du plaisir avant tout pour Haby Niaré, jusqu’à la mener à une médaille olympique. // © CNOSF/KMSP_

Le sport idéal pour se défouler

On se dépense beaucoup au taekwondo.  » Lever les jambes est exigeant. On travaille donc beaucoup le cardio », précise Mehdi Bensafi. Ce sport est idéal pour ceux qui veulent se défouler. « J’étais un garçon manqué, j’avais besoin de mettre des coups ! », plaisante Haby Niaré, qui a débuté cette discipline à 10 ans. Après un entraînement, le corps et l’esprit sont relâchés et libérés du stress. « En entraînement, tu te défoules, tu te vides… en sortant, je me sens bien ! », confie Imani, qui vise cette année un titre aux championnats de France.

« Tout le monde peut gagner »

La timidité n’est pas un problème. « Un peu réservée au début », Imani s’est libérée. « Depuis que je le pratique, j’ose bien plus parler avec les gens. » Chaque sexe a des qualités à mettre en avant dans cet art martial. « Les filles sont plus souples donc vont pouvoir toucher plus vite le visage. Les garçons vont être plus explosifs sur le tapis. » Et si la souplesse n’est pas votre atout, cela ne vous empêchera pas d’être à la hauteur. « Les taekwondoïstes qui sont plus rigides compensent en travaillant leur technique », rassure Mehdi Bensafi. En bref, un sport qui fonctionne pour tous les profils. « On peut remporter un combat avec des qualités de cardio, de la stratégie, un bon jeu de jambes… poursuit l’entraîneur. En fait, tout le monde peut gagner, au taekwondo ! »

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