Les écoles de commerce mutualisent leurs PGE et MSc pour être plus attractives
Les écoles de commerce rivalisent de créativité pour proposer des parcours toujours plus attractifs et différenciants à leurs étudiants. Dernière tendance en date, mutualiser le programme grande école et les Masters of Science pour apporter une dose de spécialisation à une formation jusque-là généraliste. ICN Business School et Neoma Business School proposent cette évolution à leurs étudiants dès la rentrée 2020. Explications.
Avoir une double compétence à l’issue du PGE
Pour les étudiants, les première et deuxième années du programme grande école resteront inchangées, puis, à la fin de la deuxième année, ils pourront choisir de se spécialiser en intégrant un des MSc proposés. Neoma propose 15 spécialisations tandis que l’ICN en propose une vingtaine. Dans ces deux écoles, la réforme est ouverte à tous les futurs étudiants du programme grande école hormis ceux qui iront à l’étranger en dernière année. "Les élèves à l’étranger suivront les cours de nos partenaires académiques, ils ne pourront donc pas bénéficier de cette spécialisation", précise Christine Kratz.
Le poids important de la spécialisation via le MSc
Le volume horaire des cours reste le même, 450 heures à l’ICN BS, mais "le poids de la spécialisation sera très fort et les étudiants auront un stage orienté sur la spécialisation pendant leur dernière année", affirme Christine Kratz. À l’issue de la formation, les étudiants auront un double diplôme "maison" : le programme grande école et un MSc de spécialisation. "Cette évolution leur met aussi le pied à l’étrier côté expérience professionnelle puisqu’ils termineront en plus par un stage dans leur spécialité", ajoute Sylvie Jean, directrice du PGE de Neoma BS.
Dans ces deux établissements, les étudiants du PGE ne paieront pas de frais supplémentaires en lien avec cette évolution.
Trouver la spécialisation qui convient
Pour intégrer le MSc de leur choix, les étudiants de Neoma BS devront émettre des vœux en deuxième année. Puis les responsables de MSc les rencontreront pour un entretien afin de comprendre leur choix et les accompagner au mieux dans leur projet de dernière année. "Il n’y a pas de numerus clausus. Chaque étudiant est libre d’aller là où ses aspirations le guident. Certains étudiants vont s’orienter vers des Msc plus généralistes ce qui va les rassurer, d’autres plus affirmés dans leur choix, opteront pour un MSc déjà spécialisé", ajoute Sylvie Jean.
Élargir l’accès à d’autres publics
Particularité, les MSc resteront ouverts en voie d’accès direct à des candidats français et étrangers. "Ces formations sont dispensées en langues française et anglaise. Nous espérons ainsi recruter des étudiants français qui n’ont pas fait de programme grande école mais qui obtiendront le MSc. Mais on espère aussi être attractifs auprès des étudiants étrangers", ajoute Christine Kratz de l’ICN BS.