Ejaculation précoce : 3 exercices pour mieux se contrôler

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Publié le 09/08/2015 par TRD_import_l'EtudiantTrendy ,
MA SEXO, MA SANTE - Ejaculer rapidement n'a rien d'anormal, surtout au debut de la vie sexuelle. Cependant, si avec le temps vous ne parvenez pas a controler votre ejaculation et que cela vous complexe, on vous propose trois exercices pour mieux maitriser votre corps. C'est tout a fait possible avec un peu d'entrainement.

L’éjaculation précoce, c’est quoi ?

L’éjaculation est considérée comme prématurée (ou précoce, c’est pareil) quand elle survient rapidement et que l’homme n’en a pas le contrôle (c’est venu tout seul, oops). Elle survient avant même la pénétration ou au tout début de cette dernière… bien que la pénétration durant le coït n’est soumise à aucun temps réglementaire ! Quand la perte de contrôle de l’éjaculation intervient depuis le début de la vie sexuelle on parle d’éjaculation précoce primaire. Quand elle intervient en cours de la vie sexuelle, elle est caractérisée de secondaire.

L’éjaculation précoce au début de la vie sexuelle, c’est normal

Lors du démarrage de la vie sexuelle, les hormones influencent beaucoup la libido de garçon. Celui-ci ressent des pulsions particulièrement fortes dans son bas ventre qui le conduisent souvent à devoir gérer une excitation très intense. Disons qu’ être tout feu tout flamme fait légèrement perdre le contrôle de son éjaculation. Et rien de plus normal ! De plus, au début de sa vie sexuelle on ressent généralement une petite pression (vais-je être à la hauteur ?), pression qui a un effet négatif sur la relaxation et donc l’éjaculation.

Un trouble particulièrement tabou bien que fréquent

L’éjaculation précoce n’est pas une maladie mais elle est souvent considérée comme telle par les hommes. Sa fréquence est beaucoup plus importante qu’on veut bien le dire puisqu’ un homme sur trois est concerné et tous les hommes connaîtront cela au moins une fois dans leur vie sexuelle. Les hommes en parlent cependant peu entre eux et avec leur partenaire. Ils considèrent ce trouble comme honteux et dévirilisant et préfèrent l’ignorer en souffrant en silence.

Du côté des femmes, c’est souvent la peur de vexer ou d’accabler son conjoint qui empêche la discussion. Manque de dialogue, incompréhension entre les partenaires, frustration ; cette spirale entraîne souvent une situation de blocage dans le couple. Il existe des causes à ce trouble et des moyens simples d’y remédier.

Les causes physiques de l’éjaculation précoce

Plutôt rares, les causes peuvent parfois être d’ordre physique : difficulté à décalotter le gland (phimosis), inflammation de l’urètre… Une visite chez son médecin ou son urologue permettra de poser un diagnostic et d’envisager un traitement adapté.

Les facteurs psychologiques de l’éjaculation précoce

Les causes de l’éjaculation précoce semblent être en grande majorité d’ordre psychologique.

Ce sont les jeunes hommes, lors de leurs premières relations sexuelles, qui sont les plus vulnérables. La peur de l’inconnu doublée de la crainte d’un échec sexuel (peur de ne pas y arriver, de ne pas assurer ou de ne pas savoir comment faire) sont souvent les principales causes de ce trouble qui touche la quasi-totalité des jeunes hommes.

Chez les hommes plus matures, c’est également la crainte de la « non performance » qui les conduit à développer un stress impactant significativement leur émotivité et donc leur capacité de contrôle. En conclusion, c’est la tension physique (excitation trop rapide ou à l’inverse fatigue) et la tension émotionnelle (stress de la performance) qui sont à l’origine de ce trouble. D’une manière moindre, les conflits relationnels avec la (le) partenaire peuvent également être à l’origine de difficultés dans le contrôle de l’éjaculation.

Tous les hommes peuvent parvenir à maîtriser leur éjaculation

On l’oublie trop souvent, mais les hommes sont programmés génétiquement pour éjaculer rapidement. En effet, la nature étant à l’origine particulièrement hostile, les humains devaient s’accoupler le plus rapidement possible afin de féconder une personne du sexe féminin et d’avoir ainsi une chance de perpétuer l’espèce tout en survivant soi-même. C’est ce « résidu d’animalité » qui subsiste encore aujourd’hui en nous et qui peut nous jouer des tours.

Pour prendre de la distance avec ce réflexe rapide et évoluer vers un art amoureux au lieu d’en rester au stade « animal », chaque homme a besoin d’apprentissage, d’entraînement et de pratique qui lui permettent de mieux se connaître et d’apprendre à maîtriser son excitation.

Il est possible d’en finir avec l’éjaculation précoce

– Tout d’abord il convient de pointer et régler la source du problème (manque de confiance en soi, peur de ne pas être à la hauteur, excitation trop intense et trop rapide, manque de fréquence dans les rapports sexuels…). Le dialogue avec sa (son) partenaire aide à comprendre le pourquoi d’une éjaculation incontrôlée et permet bien souvent de trouver ensemble la solution; mais également de dédramatiser la situation et permettre à l’homme de reprendre confiance en lui.

– Une augmentation de la fréquence des relations sexuelles peut également permettre à l’homme de réduire son excitation lors des rapports. La réduction des intervalles ayant pour conséquence de diminuer l’intensité du désir sexuel (la masturbation préalable, par exemple deux à trois heures avant un rapport permet de réduire la tension sexuelle durant le rapport).

– La masturbation (seul ou à deux) est une solution ; grâce à elle, on apprend à mieux se connaître et on contrôle davantage son corps.

– Avec sa(son) partenaire et dans l’intimité de la chambre, il est tout à fait recommandé de pratiquer les quelques exercices permettant de travailler sa capacité de contrôle.

3 exercices à réaliser dans l’intimité avec sa (son) partenaire

Les trois principaux exercices pour s’entrainer à mieux maîtriser son excitation et son éjaculation sont le « squeeze », le « stop and go » et le « super périnée ». Concrètement, voici comme les appliquer.

La méthode du « squeeze »

Lors d’un rapport sexuel, l’homme doit être particulièrement vigilant sur la montée de son excitation. Quand il sent que le plaisir monte très vite et qu’il est le point d’éjaculer, il doit se retirer de sa partenaire et presser assez fortement son sexe à la base du gland (entre le pouce et l’index). Cette pression doit être assez forte (sans toutefois faire mal) et durer assez longtemps, le temps que la tension due à l’excitation redescende.

Une fois l’excitation revenue à un niveau assez bas, l’homme peut reprendre sa pénétration. Il devra répéter cette manœuvre plusieurs fois, en pratiquement le même pincement jusqu’au moment où son excitation sera trop forte et l’éjaculation incontrôlable.

Cet exercice est très simple à réaliser lors des préliminaires et moins frustrant qu’en pleine pénétration. Il convient d’y associer sa (son) partenaire qui devra interrompre ses stimulations sur la simple consigne de l’homme.

La méthode du « stop and go »

Durant tout le rapport sexuel, l’homme se concentrera exclusivement sur son excitation en tentant d’en mesurer l’intensité. Il lui attribuera une note de 0 à 10; 0 étant la non-excitation et 10 le moment de l’orgasme et de l’éjaculation. Lors de la relation sexuelle, l’intensité montera progressivement et la note avec. Dès que l’homme approchera des 5/6, il devra interrompre tout mouvement et attendre que l’excitation redescende au plus bas (peut-être 2 à 3, selon les individus). Une fois l’excitation redescendue, il pourra reprendre ses mouvements.

L’homme pourra faire cette manœuvre plusieurs fois de suite jusqu’au moment où l’excitation deviendra incontrôlable. Ici aussi, la pratique de la masturbation en couple pourra être un moyen de débuter et d’associer pleinement la (le) partenaire à la réussite de la méthode. Cette dernière peut être accompagnée d’exercices de respiration ventrale permettant à l’homme de se décontracter et de réduire par la même occasion son excitation.

La méthode du « super périnée »

Cette méthode est différente des autres parce qu’elle n’est pas instantanée et demande de l’entrainement. Mais elle a des résultats durables ! Elle consiste en une musculation des muscles du périnée qui agissent lors de l’éjaculation. En parvenant à développer leur force, les hommes arrivent progressivement à agir sur leur éjaculation.

Il suffit tout d’abord de repérer ces muscles. C’est très simple : ce sont ceux que vous contractez quand vous vous retenez de faire pipi. Entrainez-vous sous la douche en plaçant votre doigt sur la zone située entre vos bourses et votre anus et essayez de retenir votre urine. Vous constaterez que des muscles se contractent dans cette zone. L’exercice consiste en une série de 10 à 15 contractions à faire plusieurs fois par jour pour progresser rapidement. Les contractions peuvent être à la fois courtes (1 seconde) et longues (plusieurs secondes) ; l’objectif étant de multiplier ce travail musculaire afin de pouvoir rester les muscles contractés au moins 30 secondes (au bout de quelques semaines). Vous pouvez le faire sous la douche, dans votre lit, dans les transports ou en cours, car personne ne le verra.

Lors d’un rapport et quand vous sentirez venir l’éjaculation, il vous suffira de contracter votre périnée. Cela devrait faire retomber l’excitation et retarder l’éjaculation. Cette méthode demande de nombreux jours d’entrainement et pourra être un peu décevante au démarrage, faute de travail. Mais avec patience, on découvre que contrôler son éjaculation est faisable !

Si aucune de ces méthodes ne vous apportent grand soutien et que l’éjaculation précoce agit négativement sur votre vie sexuelle, consultez un spécialiste (qui ne vous rira pas au nez, absolument pas).