Portrait
Les débuts de Godefroy, premier de réception dans un hôtel quatre étoiles
publié le 06 avril 2010
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Après une terminale littéraire, Godefroy intègre l’école internationale Tunon pour y suivre 2 années de formation aux métiers du tourisme, de l’hôtellerie, de la communication et des relations publiques. Tout juste diplômé, en juin 2008, il est embauché à l’Hôtel Pont Royal à Paris comme réceptionniste de jour, un établissement 4 étoiles de 75 chambres.
Godefroy n’a pas attendu d’être diplômé pour commencer sa recherche d’emploi. Environ 3 mois avant la fin de ses études, il répond à une dizaine d’annonces publiées dans le journal de l’hôtellerie, par mail ou par courrier. "Mais je trouve qu’une lettre de motivation écrite à la main a plus de charme", précise-t-il. Godefroy soigne aussi son CV en le personnalisant pour le différencier des autres et en mettant sa photo "car une bonne présentation est très importante dans nos métiers". Et comme il n’est pas du genre à attendre que les choses lui tombent dans la main, il prend son téléphone pour relancer les employeurs. "Envoyer un CV ne suffit pas à montrer sa motivation", explique-t-il.
Le luxe de refuser des entretiens
Très rapidement, il est convoqué par 3 hôteliers et décide de refuser deux entretiens, sans même prendre la peine de se déplacer. "J’ai pris un risque mais j’ai choisi l’hôtel le plus luxueux. Je ne m’attendais pas, avec mon peu d’expérience, à être contacté par un 4 étoiles. Alors, je me suis dit, qui ne tente rien n’a rien. Quelques jours plus tard, en entrant dans le hall de l’Hôtel Pont Royal pour passer l'entretien, j’ai eu un moment de stress. Je me suis demandé si c’était bien moi qui venais pour un CDI et si j’avais ma place ici. Et puis, tout s’est très bien passé. J’ai rencontré un manager qui m’a demandé pourquoi j’avais choisi l’hôtellerie, quels étaient mes objectifs professionnels ? De parler de ma formation et de mes expériences…". Godefroy met alors en avant ses stages dans deux hôtels à Biarritz et dans un hôtel Mercure de 125 chambres, situé à Maurepas (78). Il détaille aussi les logiciels qu’il a appris à maîtriser à l’école internationale Tunon : Hotix, TARS, Opéra, Fidélio, Expedia Pay, Trust, Reservit, TabletHotel.
Une bonne humeur constante
15 jours plus tard, Godefroy est convoqué pour un deuxième entretien, avec le manager et le directeur cette fois. "Les questions étaient un peu moins évidentes, se souvient-il. Le directeur m’a demandé ce que j’allais apporter à l’entreprise et quelle différence il y avait entre un autre candidat et moi". C’est l’occasion pour Godefroy d’insister sur les tests de langues qu’il a passés en anglais (le TOEIC) et en espagnol (l'Elyte), et de revenir sur les qualités indispensables pour être un bon réceptionniste : être organisé, consciencieux et TOUJOURS d’excellente humeur car "les clients sont exigeants et il faut savoir gérer son stress", indique-t-il.
Ne pas se laisser dérouter
Surtout, Godefroy ne se laisse pas dérouter par une question inattendue du directeur : "Préférez-vous la rive droite ou la rive gauche ?". "Peu importe l’un ou l’autre, du moment que je me sente bien dans mon travail", a-t-il répondu. "Quand je passe un entretien, j’essaie de rester assez neutre et optimiste. Mais pas trop neutre non plus, sinon on ne montre pas de motivation", souligne-t-il. En sortant du bureau, Godefroy savait qu’il était retenu pour le poste de réceptionniste de jour.
Des horaires décalés en journée
Il a signé son CDI dès la fin de ses études, le 9 juin 2008, et, depuis cette date, il travaille uniquement de jour, soit de 7 heures à 15 h 30, soit de 13 h 30 à 22 heures. "Je ne souhaitais pas travailler de nuit, ni avec des horaires tournants, explique le jeune homme, car l’hôtellerie est déjà un métier très exigeant avec des plages de travail décalées, y compris les week-ends". Surtout qu'il effectue 2 heures de transport A/R pour se rendre sur son lieu de travail. Début 2010, Godefroy est passé premier de réception. Il est désormais responsable, à 22 ans, de deux réceptionnistes de jour (l’hôtel en emploie aussi deux autres de nuit) sous la houlette d'un manager qu’il remplace quand il est absent. Une promotion qui va lui permettre de rester à l’Hôtel Pont Royal, dans un secteur où le turn-over est très important.