Réussir la PAES : “Les prépas privées n’ont jamais prouvé leur efficacité”

Comment aborder le deuxième semestre de la PAES, première année des études de santé ? Pierre Catoire, président de l'Association nationale des étudiants en médecine de France, fait un point avec nous sur cette période charnière.

À mi-chemin de la première année d'études de santé, c'est-à-dire après les résultats des premières épreuves de janvier, quels conseils donnez-vous aux étudiants ?

À ce moment de l'année, il faut essayer de se déterminer sur la ou les filières qui vous intéressent : médecine, maïeutique (ou sage-femme), pharmacie, chirurgie dentaire, kinésithérapie. Il est vivement conseillé de viser une ou deux filières au maximum et de s'y concentrer.

Selon vous, faut-il ou non passer par une prépa privée pour réussir la première année de médecine ?

Non, cela n'a pas d'intérêt. Les prépas privées n'ont jamais prouvé leur efficacité. Elles n'augmentent pas les chances de réussite. Le temps passé en cours en prépa privé, c'est autant de temps qui pourrait être investi en révisions à la faculté. Sans compter l'argent dépensé ! Dans toutes les facultés de médecines, il est possible de bénéficier du soutien d'un tuteur mis à disposition par les associations d'étudiantes quasi gratuitement. Seuls sont à payer les frais d'inscription et les polycopiés. Cet accompagnement donne des résultats, notamment en termes de méthodologie.

Quelles évolutions les facs de médecine doivent-elles mener en priorité ?

Elles doivent tout d'abord mieux accompagner les étudiants. En ce sens, les associations étudiantes, qui sont les mieux placées pour les aider, doivent être mieux soutenues. Notamment d'un point de vue financier et logistique. Par ailleurs, en ce qui concerne les possibilités de réorientation pour les étudiants qui ont échoué au concours, nous manquons d'évaluation nationale des différentes expérimentations menées. Nous en avons besoin pour développer des passerelles qui soient efficaces.