Réforme de l'enseignement pro : ce qui va changer pour 600.000 lycéens
Orientation plus précoce, gratification des stages, formations révisées, périodes de stage plus longues... La réforme du lycée professionnel se mettra progressivement en place à compter de la rentrée de septembre 2023.
Dans le cadre d'un déplacement, jeudi 4 mai, au lycée technologique et professionnel Bernard Palissy de Saintes en Charente-Maritime (17), Emmanuel Macron va présenter les détails attendus depuis plusieurs mois de la réforme de la voie professionnelle, empruntée par un lycéen sur trois.
À cette occasion, l'Elysée confirme les grandes lignes attendues de cette réforme, qui se mettra en place progressivement à partir de la rentrée de septembre 2023 : gratification des stages, refonte de leur durée et révision de la carte de formations. En se fondant sur trois piliers - lutter contre le décrochage scolaire, améliorer l'insertion professionnelle et reconnaître l'engagement des enseignants - la réforme entend faire de la voie professionnelle "une voie d'excellence" choisie et non plus subie par les élèves.
Dans un post Facebook, le président de la République a annoncé des investissements d'un milliard d'euros par an pour les lycées professionnels. "C’est un choix pour l’avenir. Car nous avons besoin de ces talents, de ces compétences, de ces savoir-faire" a t-il déclaré.
Découverte des métiers plus tôt
Des formations mieux adaptées aux besoins du monde du travail
Une durée de stage allongée
Augmenter le temps de formation professionnelle en entreprise doit permettre aux élèves de s’insérer plus facilement : actuellement, deux ans après l'obtention de leur diplôme, 41% des titulaires d'un CAP ont un emploi, contre 53% chez les titulaires d'un bac pro. Un taux d'emploi jugé trop faible alors que les entreprises ont d'importants besoins de jeunes professionnels bien formés dans les métiers manuels et techniques.
Des stages mieux rémunérés
Actuellement, la gratification de stage est d’un montant modeste : 4,05 euros de l’heure. Et encore, cette gratification n’est obligatoire que si le stage dure au moins 44 jours. En deçà, l’employeur n’est pas tenu de vous indemniser.
À l’avenir, les élèves de lycée professionnel sous statut scolaire pourront toucher une rémunération plus importante et systématique. C’est l’État qui prendra en charge le salaire des lycéens professionnels en stage et non l’employeur.