Deux nouveaux internats de prépas parisiennes ouverts aux filles

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Un petit pas de plus vers la mixité dans les internats des classes préparatoires a été franchi. Cette année, au lycée Jean-Baptiste-Say (16ème arrondissement), elles seront 9 filles pour 46 garçons à bénéficier d’une chambre individuelle. Au lycée Chaptal à Paris (9ème arrondissement), depuis septembre 2011, 10 places sur une centaine sont ouvertes aux filles. Quant à l’internat du lycée Henri-IV, il est mixte depuis 2010 (21  places pour les filles sur 135) suivant l’exemple des lycées Louis-Le-Grand et Saint-Louis.

A Paris, Stan, Janson et Dorian résistent

Désormais, sur les huit internats parisiens accueillant des classes préparatoires, seuls trois restent encore réservés aux garçons : deux lycées publics, Janson-de-Sailly et Dorian, ainsi que le lycée privé sous contrat Stanislas. Au total, en France, il ne reste plus que neuf établissements à fermer la porte de leur internat aux filles.  

Une ouverture qui est le fruit d’une lutte commencée en septembre 2009. A cette époque, le collectif d’associations Ouvrons les portes   (Paris-Montagne, Femmes et sciences, Femmes et mathématiques, Femmes ingénieurs) décide de saisir la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations) afin de dénoncer les inégalités entre filles et garçons scolarisés en CPGE, dans l’accès aux internats des lycées. Logées pour une part dans des foyers, les filles perdent ainsi du temps dans les transports, de l’argent (puisqu’une année en internat coûte  2000 €/an contre plus de 4000 € en foyer) et ne peuvent bénéficier des mêmes conditions de travail que les garçons (bibliothèque du lycée, restauration, équipements sportifs) dénonce le collectif.

Le foyer des lycéennes est devenu mixte


Mais certains soulignent déjà les dérives des nouvelles mesures. Ainsi, le foyer des lycéennes dans le 16ème arrondissement à Paris, qui était le seul foyer laïc réservé aux étudiantes de Paris, est devenu mixte cette année. Il a été rebaptisé lycée d’Etat-internat d’excellence Jean-Zay. Non seulement le foyer prend un nom d’homme, mais à l’heure où les internats n’ouvrent que parcimonieusement leurs places aux filles, et où la parité est encore une vue lointaine, il était peut-être prématuré de fermer des places aux filles.  

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