La fusion des universités de Strasbourg entérinée

Elise Descamps Publié le

Un grand pas a été franchi, mardi 25 février, dans la fusion des trois universités de Strasbourg : leurs congrès ont approuvé à une écrasante majorité le projet d'établissement 2009-2012 de la future "UdS" (Université de Strasbourg).  Ce texte va servir de ligne directrice aux travaux pour l'année à venir. Dans les prochains mois sera pris un décret, qui annoncera la création effective de l'UdS au 1er janvier 2009. A l'automne sera formée une assemblée constituante formée des trois conseils d'administration, qui adoptera les statuts et le budget provisoire de la nouvelle entité.

Un délai de six mois ayant été obtenu pour appliquer la loi LRU, c'est dans les premiers jours de janvier 2009  que son président doit être élu, en même temps que devrait être signé le contrat quadriennal 2009-2012.

Les trois universités ont obtenu en décembre dernier 500 000 euros et trois postes de la part du ministère pour le montage du projet (avec pour principale dépense le recours à un cabinet extérieur pour la refonte de l'organigramme, certains services mutualisés dégageant des postes qui pourront être réaffectés ailleurs). Elles vont demander également des moyens conséquents pour leur contrat quadriennal. "Il faudra qu'il soit nettement supérieur à la somme des budgets précédents. On entend rentrer dans une négociation forte avec l'Etat, sinon nous ne signerons pas", prévient Bernard Michon, président de Marc-Bloch.

L'université unique ne risque-t-elle pas de voir confortées les inégalités entre ses trois anciennes composantes ? Les 6000 personnels seront-ils tous conservés ? "Ce n'est pas un système de vases communicants, mais les inégalités vont s'estomper et la solidarité va fonctionner", "nous faisons beaucoup d'efforts pour que les collègues ne se retranchent pas derrière les anciennes frontières", et "nous avons fixé pour principe : zéro régression pour les usagers et les personnels", indique Alain Beretz, président de Louis-Pasteur, qui ajoute "il y aura forcément des difficultés, mais nous les réglerons, sans avancer à marche forcée. Ce n'est pas de l'optimisme béat, il y a une véritable adhésion au projet".

Elise Descamps | Publié le