Classement de Shanghaï : trois facs françaises dans le top 100

Amélie Petitdemange Publié le
Classement de Shanghaï : trois facs françaises dans le top 100
Les universités américaines occupent les premières places du prestigieux classement Shanghaï, tandis que les facultés françaises peinent à y figurer. // ©  kasto/Adobe Stock
Trois universités françaises figurent dans le top 100 du classement de Shanghaï dévoilé le 15 août, qui fait la part belle à la recherche. Les universités hexagonales ont entamé un mouvement de regroupement pour améliorer leurs positions.

Dévoilé le 15 août 2019, le classement de Shanghaï répertorie les 1.000 meilleures universités au monde. Cette année, comme en 2018, la France se hisse à la 6e place mondiale avec 35 universités présentes dans le classement.

Trois universités françaises font à nouveau partie du top 100. L’Université Paris-Sud, première université hexagonale, gagne 5 places et se classe 37e mondiale, suivie de Sorbonne Université (44e) et de l’Ecole Normale Supérieure Paris (79e) qui ont respectivement perdu 8 et 15 places. L’Université Paris-Sud est aussi 5e dans le classement thématique Mathématiques, alors qu’elle était 2e l’année dernière. C'est Sorbonne Université, entité qui regroupe l’université Paris-Sorbonne et l’université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC), qui occupe la 2e place de ce classement thématique.

Cette année, l’Université Grenoble-Alpes fait son entrée dans les 150 premiers, où figurent déjà les universités d’Aix-Marseille, de Strasbourg et de Paris-Diderot. L’université de Montpellier intègre quant à elle le top 200 où se situe l’université Paris-Descartes. L’université de Montpellier conserve également sa 1re place mondiale au classement thématique Ecologie.

46 universités américaines dans le top 50

Sans surprise, les Etats-Unis trustent le haut du classement, occupant près de la moitié du top 100. Harvard et Stanford occupent les deux premières places, le MIT la 4e, et Berkeley la 5e. Le Royaume-Uni se place également en pole position, avec 6 universités dans le top 100, dont Cambridge à la 3e place.

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Le classement de Shanghaï, réalisé depuis 2003 par l’université Jiao Tong, utilise plusieurs critères : le nombre de prix Nobel et de médaille Fields parmi les diplômés et les professeurs, le nombre de professeurs les plus cités dans leur discipline, ou encore le nombre de publications dans des revues scientifiques. L’accent est clairement mis sur la recherche, et moins sur la qualité de l’enseignement. Ainsi les méthodes pédagogiques, les équipements de l’université ou l’insertion professionnelle des étudiants ne sont pas pris en compte.

L'importance accordée à la recherche

La France a investi près de 50 milliards d’euros dans la recherche et le développement en 2016, soit 2,25 % de son PIB, selon la Banque Mondiale. Une bagatelle face aux Etats-Unis, qui ont dépensé plus de 500 milliards d’euros en 2016 (2,74 % de leur PIB). Le Royaume-Uni a quant à lui investi 43 milliards d’euros en 2016 (1,69 % du PIB).

Pour la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, le classement de Shanghaï "constitue un indicateur important du rayonnement scientifique des universités françaises mais comporte également, comme tout classement, des choix et des biais méthodologiques dont l'impact est parfois significatif. Certains de ces choix desservent particulièrement les universités françaises", abonde la ministre dans un communiqué diffusé par l’Elysée.

Se regrouper pour être mieux classé

Afin d’être mieux référencé dans ce classement mondial, la France opère des changements dans sa gestion des universités. Ces dernières années, les établissements se regroupent sous une seule structure, multipliant ainsi leur chance de remonter dans le classement. Ainsi Sorbonne Université, qui caracole à la 44e place, est née en janvier 2018 de la fusion entre l’université Paris-Sorbonne et l’université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC). Les deux établissements regroupent 6.400 chercheurs et enseignants-chercheurs. Une dizaine de nouveaux établissements devraient ainsi voir le jour en 2020 et figurer à terme en meilleure position dans les classements.

Amélie Petitdemange | Publié le