Clermont-Ferrand 2 : quand un laboratoire doit mettre la clé sous la porte

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Ironie du sort ? À peine nommé à l’AERES fin 2007, Gérard Ledoigt, enseignant-chercheur à Clermont-Ferrand 2, apprenait au même moment que son laboratoire devait mettre la clé sous la porte. Au moins personne ne viendra taxer les membres de l’AERES de collusion.

« Le bilan d’activité de l’équipe d’accueil en termes de rayonnement scientifique et de publications est insuffisant », argumentent les experts, issus de l’ex-MSTP avalisée par l’AERES, qui ont rendu un avis défavorable à la reconduction de l’ERTAC (Équipe de recherche sur les tumeurs et autosurveillance cellulaire) accréditée depuis 2000.

Une recherche qui dérange ?

Gérard Ledoigt déplore surtout les conséquences d’une telle décision : « C’est la destruction de thématiques en recherche fondamentale. Un laboratoire de Rouen avec lequel nous collaborions et un autre de Bordeaux ont aussi été dissous. »

« Veut-on étrangler une recherche susceptible de mettre en cause des intérêts économiques colossaux ? » renchérit le SNESUP. Mais, au fait, quelles sont ces recherches ? Elles portent sur le stress enregistré sur des végétaux par les ondes électromagnétiques des portables. Gérard Ledoigt, sans doute lui aussi stressé ces temps-ci, multiplie les communications.


Dans une lettre au conseil scientifique de son université, il demande une évaluation contradictoire et le maintien de la structure de recherche comme équipe locale pour éviter une dispersion de la dizaine de chercheurs entre plusieurs unités de recherche.

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