Clermont-ferrand : L’AERES prône la réunification des deux universités

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Ce sont les universités clermontoises qui ont eu l’insigne honneur d’être les deux premiers établissements passés au crible de la nouvelle Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AERES). Sur la forme , les travaux de l'AERES publiés en novembre 2007 dressent, comme le défunt Comité national d’évaluation (CNE), un bilan fonctionnel de chacune des deux universités. Sur le fond, ils y ajoutent une dimension prospective. À ce titre, la publication conjointe des rapports sur l’université d’Auvergne-Clermont 1 et sur l’université Blaise-Pascal-Clermont 2 n’est pas le fruit du hasard. Pour l’AERES, les deux établissements doivent à terme fusionner s’ils veulent exister sur la scène européenne, voire nationale.

« Le PRES ne saurait être un substitut à la perspective majeure de fusion des établissements d’enseignement supérieur du site », tranchent les experts de l’AERES. Or, sur le terrain, cette analyse ne va pas de soi. Si la réunification de l’université de Clermont-Ferrand est l’horizon affiché de Clermont 2 et de sa présidente, la scientifique Nadine Lavignotte, il n’en est pas de même pour Clermont 1. Ainsi, si pour l’une, le PRES n’est qu’une phase de transition en vue d’une fusion, pour l’autre, il est un moyen pour préserver l’identité des deux entités.

Critiquant une « position radicale », le président de Clermont 1, l’économiste Philippe Dulbecco, estime que le parti pris de l’AERES pourrait « réveiller des oppositions frontales » et menacer le « développement coordonné du site ». Scindé en deux il y a plus de trente ans pour des raisons politiques sous la présidence de VGE, le site universitaire clermontois semble donc toujours privilégier la division. Au mépris de sa propre survie ?

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