Combien de nouveaux visages à la CPU?

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La loi LRU ne donnera pas lieu à un renouveau du paysage universitaire français. Questionnés par Educpros, nombreux sont les présidents d’université qui déclarent vouloir conserver leur poste. Tous ceux dont le mandat se poursuivra encore six mois après la première réunion de leur nouveau conseil d’administration pourront opter pour une simple confirmation devant les membres, formule que la plupart d’entre eux choisissent. À ce jour, seuls deux présidents dans ce cas de figure ont déclaré vouloir jeter l’éponge : Patrick Chézaud, à Grenoble 3, élu initialement jusqu’en mars 2009 et qui mettra son mandat en jeu si les difficultés d’adhésion de son établissement au PRES persistent, et Philippe Tchamitchian, à Aix-Marseille 3, dont le mandat devait s’achever en août 2010, et qui a laissé la main, le 18 février, à Marc Pena (cf. page 8). Son université, qui doit fusionner fin 2009 avec Aix-Marseille 1 et 2, connaît des difficultés d’application de la loi.

D’autres élections vont se succéder dans les prochains mois, essentiellement donc dans les établissements dont le président arrive en fin mandat (1), avec, pour la première fois, la possibilité pour ce dernier de rempiler. Une solution adoptée par peu de présidents sortants, « usés » par cinq années de pouvoir. C’est ainsi que Michel Lussault à Tours, également vice-président de la CPU, passe la main, tout comme Michel Pouyllau à La Rochelle, Jean-Marie Miossec à Montpellier 3, Bernard Bosredon à Paris 3, Olivier Audéoud à Nanterre, Alain Neuman à Paris 13, Jean-Michel Uhaldeborde à Pau ou encore Bertrand Fortin à Rennes 1. A contrario, Aïello Antoine, à la tête de l’université de Corse depuis le 27 novembre 2002, s’est porté (seul) candidat à sa succession. Il a été réélu, pour quatre ans, le 7 février. Finalement, la CPU devrait accueillir tout au plus une quinzaine de nouveaux présidents, dont trois sont déjà élus à ce jour (2).

(1) Dix-sept présidents arrivent en fin de mandat au cours de l’année 2008 ou ont été prorogés en 2007 après le vote de la loi LRU.

(2) Axel Khan à Paris 5, Manuel Tunon de Lara à Bordeaux 2, Marc Pena à Aix-Marseille 3.

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