Plus souvent diplômées de l’enseignement secondaire et de l’enseignement supérieur, moins sujettes à l’échec, plus à l’aise avec les compétences de base en lecture, partout en Europe, les femmes se positionnent mieux que les hommes. C’est en tous cas ce qu’observe une étude du ministère de l’Education nationale consacrée à la réussite scolaire des hommes et des femmes en Europe. Les femmes du Vieux continent contribueraient donc grandement aux objectifs fixés par le sommet de Lisbonne en 2000 sur l’économie de la connaissance(1).
Regardée sur plusieurs décennies, la hausse du nombre de femmes diplômées du secondaire et du supérieur apparaît « frappant », commente l’étude. Contrairement aux clichés, cette augmentation est surtout notable dans les pays du Sud, « ce qui a fortement contribué à élever [leur] niveau d’éducation ». Si les hommes âgés de 55 à 64 ans sont plus souvent que les femmes du même âge diplômés de l’enseignement supérieur en Europe, c’est le contraire pour les générations âgées de 25 à 34 ans. Il est même observé sur l’ensemble de pays européens une forte hausse de l’écart (d’au moins 6 points) entre les taux d’accès des femmes et des hommes à un diplôme de l’enseignement supérieur entre les générations âgées de 55 à 64 ans et celles de 25 à 34 ans. Seule la Suède fait exception. L’écart pour ce pays était déjà pour les générations plus âgées de 6 points en faveur des femmes.
Reste que les femmes sont minoritaires parmi les diplômés de mathématiques, sciences et technologie. Un problème selon l’étude qui rappelle le souhait de l’Europe d’investir dans ces disciplines moteurs de l’innovation.
En 2005, seulement 31 % des diplômés de l’enseignement supérieur en mathématiques, science et technologie sont des femmes et cette proportion n’évolue guère depuis 2000. La France se situe en dessous de la moyenne européenne avec seulement 28 % de femmes parmi ses diplômés de mathématiques, sciences et technologie.
(1) A savoir d’ici 2010 : moins de 10 % de sortants précoces du système éducatif, une baisse d’au moins 20 % du pourcentage d’élèves présentant des difficultés en lecture ; au moins 85 % de jeunes ayant au minimum un diplôme du second cycle du secondaire ; une hausse d’au moins 15% du nombre de diplômés de l’enseignement supérieur en mathématiques, sciences et technologie ; 12,5 % d’adultes en formation continue.
