La sélection à l’entrée du M1 figurait dans les premières versions de la loi du 10 août 2007. Mais le gouvernement a reculé devant le tollé des syndicats. Les universités restent donc confrontées à un vrai casse-tête : comment garantir une continuité entre les deux années de master ? Grenoble 1 vient d’inventer une réponse originale : depuis la rentrée, les meilleurs étudiants peuvent signer des contrats pédagogiques.
Mode d’emploi, avec Jacques Gasqui, vice-président du CEVU de l’université scientifique : « Lorsque nous accueillons un très bon étudiant en M1, nous lui proposons un contrat qui lui garantit – en cas de réussite – le passage en M2, dans la spécialité de son choix. Si l’étudiant est moins brillant, le contrat sécurise le passage en M2, mais ne définit pas de spécialité. L’un des objectifs est de rendre nos diplômes plus attractifs. Car un étudiant lillois ne fera l’effort de s’installer à Grenoble que s’il a l’assurance d’en repartir avec un master complet. Idem pour un étudiant étranger. »
Faut-il y voir une forme de sélection ? « Pas du tout, proteste Jacques Gasqui. Nous n’avons aucune arrière-pensée. » Pourtant, les étudiants moins bien notés en L3 ne devraient pas avoir la possibilité de signer le contrat...
