La licence de droit "idéale"

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Réuni pour la seconde fois, depuis sa création en mai dernier, le Conseil national du droit a esquissé le profil de la licence de droit idéale. Le 5 octobre 2007, ce sont une trentaine de professionnels qui ont fait part de leurs suggestions devant une quinzaine d’universitaires, souvent d’accord, parfois aussi déroutés...« Nous avons été surpris par leur demande d’introduire une initiation à l’éthique et à la déontologie. Nous pensions que c’était dévolu aux écoles professionnelles », soutient Didier Truchet, professeur de droit public à Paris 2 et principal instigateur du Conseil. Les participants ont par ailleurs souligné l’absence d’acquis fondamentaux en droit civil et droit des obligations chez certains juristes.

« Ces cours sont dispensés en deuxième année, or les étudiants qui poursuivent des études de droit par équivalence en sont privés. Sans doute faudrait-il introduire des parcours individualisés avec l’obligation de récupérer certains cours... Une commission va réfléchir sur ce point », commente Didier Truchet. Devraient également faire l’objet de propositions : le faible niveau en anglais qui se double d’une méconnaissance des grands systèmes juridiques étrangers ; l’absence d’une initiation à la réalité de la vie des entreprises et des administrations qui justifierait, par exemple, des cours de comptabilité.

La troisième réunion du Conseil devait se tenir fin janvier. Cette instance – qui n’a toujours pas d’existence formelle – aurait besoin d’être légitimée. Son décret de création repose sur les bureaux respectifs des ministres de l’Enseignement supérieur et de la Justice.

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