Les insolites d’EducPros : la pharmacie école de l’université d’Auvergne

Timothée Brisson Publié le
Les insolites d’EducPros : la pharmacie école de l’université d’Auvergne
Officine Pharma // © 
Dans le cadre d’une série d’été, retrouvez chaque semaine sur EducPros un élément insolite du patrimoine des universités et des grandes écoles françaises découvert au gré des visites de campus. Premier volet : la pharmacie école de l’université d’Auvergne.


« Il arrive régulièrement que de nouveaux étudiants franchissent la porte d’entrée pour venir nous demander du paracétamol ! » Il faut dire que c’est à s’y méprendre : l’officine expérimentale de l’université d’Auvergne à Clermont-Ferrand a tout d’une vraie pharmacie. Des boites de médicaments (vides), des comptoirs, des ordinateurs, des publicités pour des produits sanitaires, et des (élèves) pharmaciens.

Installée dans la « rue de l’université » qui traverse le campus, elle propose sa vitrine aux étudiants de la faculté de Pharmacie. Ils sont une trentaine chaque année, inscrits en deuxième année dans la branche « officine » à pouvoir venir s’y essayer. Ils sont alors placés en situation de prescription et de conseil au patient, qui ici est joué par un professeur. Cela permet d’apprécier le comportement de l’élève au comptoir et de l’aider à développer son sens du contact.

Une idée qui se diffuse dans d'autres universités

En place depuis septembre 2008, la pharmacie école fut pionnière d’une idée qui aujourd’hui se diffuse dans les universités de France qui proposent ce cursus. « Les étudiants partent en stage en officine dès la fin de la deuxième année, explique Brigitte Vennat, doyenne de la faculté de pharmacie, qui a mené à bien le projet, les simulations qu’ils réalisent ici leur sont très utiles quand ils arrivent sur le terrain ». 

Les apprentis pharmaciens reçoivent notamment des cours de merchandising, pour leur apprendre, en bon commerçant, à mettre en avant un produit et à confectionner une vitrine. Et pour pousser le mimétisme jusqu’au bout, ils peuvent aussi s’exercer sur un véritable logiciel de prescription, similaire à celui utilisé par les professionnels, et accéder à des dossiers médicaux (factices) enregistrés sur un serveur dédié.

Timothée Brisson | Publié le