« Les masters apparaissent comme les diplômes les plus recherchés » par les adeptes de la validation des acquis, selon une note de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) sur ce dispositif. Ainsi, les adultes actifs qui bénéficient d’une dispense de diplôme (VAP) dans le but de poursuivre leurs études s’inscrivent ensuite en master dans 28 % des cas. Quant à ceux qui demandent la validation de tout ou partie d’un diplôme (VAE), 21% obtiennent gain de cause pour un master. Le document confirme aussi la perte de vitesse des dispenses, de moins en moins accordées (– 10,5 % en 2005), au profit d’attributions totales ou partielles de diplômes quels qu’ils soient. Et c’est là que le bât blesse...
Les critères d’attribution totale d’un diplôme semblent très élastiques d’une université à l’autre. Alors que Lille 1 a examiné 360 dossiers en 2005 (sur lesquels elle a décerné directement 37 diplômes), Reims en a reçu 152 (avec 104 diplômes attribués), Nantes 20 (18 diplômes délivrés) ou encore Grenoble 1 qui en a comptabilisé 7 (7 diplômes accordés). Plutôt que de s’interroger sur un éventuel manque d’équité des procédures, la DEPP relève « que le pourcentage des diplômes attribués dans leur totalité porte encore sur un nombre trop modeste de dossiers et agrège des situations très différentes pour pouvoir tirer des conclusions sur des politiques propres à telle université en matière de VAE » ! À surveiller.
