PCEM 1 : les organisations étudiantes partagées sur le rapport Bach

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L’Unef et l’Anemf (Association nationale des étudiants en médecine de France) ont accueilli avec réserve les préconisations du rapport de Jean-François Bach sur la réforme de la première année de médecine (PCEM 1). Remis, jeudi 21 février, à Valérie Pécresse et Roselyne Bachelot, les travaux du secrétaire perpétuel de l’académie des Sciences prévoient notamment une réorientation contrainte pour les étudiants ayant eu en dessous de 7/20 aux premiers examens. Cette proposition a été retenue par les deux ministres qui ont décidé de lancer une concertation sur 5 mesures du rapport Bach. Le gouvernement envisage en effet d’appliquer certaines d’entre elles dès la rentrée universitaire 2008.

Si l’Unef et l’Anemf saluent les constats dressés par Jean-François Bach, les deux organisations critiquent en revanche la réorientation contrainte à la fin du premier semestre. « On sait que les étudiants en médecine ont besoin d’un an pour s’adapter », plaide Charles Mazeaud. Pour le président de l’Anemf, cette mesure pourrait en outre créer un système de prépas privées parallèles accentuant la sélection sociale. 

Proposition "gadget"

L’Unef et l’Anemf dénoncent également la création d’un « petit concours »  réservé aux bacheliers L ou ES. Une proposition « gadget », remarque ainsi l’Unef. L’élargissement des débouchés ou la multiplication des passerelles pour les étudiants en Licence sont en revanche salués. « Il faut multiplier les équivalences avec différentes filières de sciences dures et de sciences humaines », insiste l’Unef qui plaide par ailleurs pour une augmentation du numerus clausus.

Les deux organisations demandent l’ouverture au plus vite de la concertation promise par Mmes Pécresse et Bachelot. En 2006-2007, 50 000 inscrits se sont disputés 7 100 places en médecine, 977 en odontologie et 1 007 places de sages-femmes. Le taux d’échec en première année de médecine approche les 80%.

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