Sondage IFOP/L'Etudiant sur les intentions de vote des étudiants : la méthodologie détaillée

Jessica Gourdon Publié le
Le sondage IFOP/Letudiant.fr sur les intentions de vote des étudiants, filière par filière, pour la présidentielle 2012 a suscité des commentaires sur EducPros. Voici quelques précisions sur la méthodologie utilisée.

- Le sondage a été effectué du 23 au 30 mars sur un échantillon de 805 personnes, représentatif de la population étudiante inscrite dans l’enseignement supérieur. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe de l’individu, âge de l’individu, profession du chef de ménage, type d’établissement, région) fixés à partir des statistiques officielles du ministère de l’enseignement supérieur (Repère références et statistiques 2011).


- Le chiffre de 805 interrogés peut paraitre faible ; il est en réalité très élevé. « Pour les traditionnels sondages d’intentions de vote au niveau national, nous prenons un échantillon de 1 000 personnes pour 40 millions d’électeurs. Ici, nous en prenons 800 pour 2 million d’étudiants », remarque François Kraus, directeur d’études à l’IFOP.


- La lecture des résultats au niveau de chaque formation (exemple : 70 % des étudiants ingénieurs pensent voter N. Sarkozy au premier tour) est donc une composante qui a permis à l’Ifop d’établir le vote des étudiant au global, en fonction du poids des ingénieurs parmi l’ensemble de la population étudiante. A chaque fois, un nombre suffisant d’étudiants ont été interrogés pour chacune des filières mais ces résultats par filières sont moins fiables que ceux donnés au niveau global.


- Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne. « Cette méthodologie convient particulièrement bien à la population étudiante, qui est massivement connectée. Nous obtenons de meilleurs résultats qu’au téléphone ou en face à face », précise François Kraus.


- La théorie statistique permet de mesurer l’incertitude à attacher à chaque résultat d’une enquête. Cette incertitude, communément appelée « marge d’erreur », varie en fonction de la taille de l’échantillon et du pourcentage observé. Dans le cas d’un échantillon de 800 personnes, la marge d’erreur est comprise entre 1,5 et 3,5 %, selon le résultat obtenu.


L’Ifop rappelle que les résultats de cette enquête doivent être interprétés comme une indication significative de l’état des rapports de force actuels. En aucun cas, ils ne constituent un élément prédictif des résultats le jour du vote.

Jessica Gourdon | Publié le