Recrutement via Udacity et Handshake, Gafa en quête d'universitaires : l'innovation made in USA

Jessica Gourdon Publié le
Recrutement via Udacity et Handshake, Gafa en quête d'universitaires : l'innovation made in USA
L'innovation made in USA // © 
REVUE DE PRESSE ÉTATS-UNIS. Au sommaire : Udacity et Handshake offrent de nouvelles formules pour aider les jeunes diplômés, quand les universités s'inquiètent de voir leurs meilleurs spécialistes en intelligence artificielle fuir vers les géants de la tech.

Udacity va désormais fournir des jobs à ses élèves

Udacity, plate-forme pionnière des Mooc, fait un pas supplémentaire en direction des entreprises. Le site, qui a bâti sa marque autour de "nanodegrees" (cours en ligne payants, construits avec des employeurs, autour de compétences très recherchées), va désormais offrir des missions en entreprise aux diplômés de ses formations.

Ces missions rémunérées doivent permettre aux recruteurs – en particulier des start-up – de tester une personne pendant quelques semaines (typiquement trois mois) avant de l'embaucher. Pour chaque offre de mission, Udacity fournit au recruteur un ou plusieurs candidats. Pour se rémunérer, Udacity prélève un pourcentage sur le montant total du contrat de mission – entre 10 et 20 %. Si, à l'issue de cette période test, la personne est embauchée, Udacity ne prélève pas de frais.

À lire dans le "New York Times"

Recrutement des jeunes diplômés : Handshake, la plate-forme qui sort du lot

Des sites qui mettent des recruteurs en relation avec des étudiants, il en existe des dizaines. Parmi eux, Handshake vient de lever 20 millions de dollars. Et semble avoir trouvé la formule gagnante. La plate-forme s'adresse directement aux universités : celles-ci paient un abonnement pour avoir accès au service, et livrent ensuite des codes d'accès à leurs étudiants. Sur Handshake, ces derniers trouvent des offres d'emploi, peuvent postuler en ligne, mais aussi entrer en contact avec des conseillers ou se tenir au courant des événements emploi organisés sur leur campus.

La force de Handshake est d'avoir su réunir une grosse communauté : 100.000 employeurs l'utilisent. Avec cette plate-forme, ceux-ci peuvent cibler des établissements plus variés qu'habituellement, s'adresser à des jeunes issus de certaines majeures, et in fine diversifier davantage leur recrutement. Au total, 170 établissements sont désormais abonnés à Handshake, un chiffre en hausse de 60 % en un an. Trois millions d'étudiants y ont accès.

À lire dans le "Wall Street Journal"

Les géants de la tech draguent les spécialistes en intelligence artificielle

Google, Facebook, Amazon : tous les géants de la tech veulent les embaucher. Qui ? Les meilleurs universitaires spécialistes en intelligence artificielle. Ces derniers mois, ces entreprises ont débauché de nombreux directeurs de laboratoire et autres chercheurs de haut niveau, les détournant de leurs carrières universitaires.

Les avantages proposés par ces entreprises sont séduisants, et vont au-delà du salaire : meilleures conditions de travail, accès à des données, possibilité de travailler sur des produits qui touchent des millions de personnes, etc.

De nombreuses universités s'alarment de ce nouveau "brain drain", et de son effet sur les générations futures. Qui va désormais former les étudiants en intelligence artificielle, si les meilleurs spécialistes quittent le monde académique ? Ce mouvement s'inscrit en tout cas dans une tendance sur le long terme : le nombre de jeunes docteurs en informatique qui basculent dans le privé est passé de 38 % à 57 % en dix ans.

À lire dans le "Wall Street Journal"

Jessica Gourdon | Publié le