Une nouvelle association pour défendre les écoles privées de journalisme

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Six écoles privées de journalisme viennent de se regrouper au sein de l’Association française des écoles de journalisme (AFEJ). 

L’Association française des écoles de journalisme (AFEJ) réunit l’EDJ (Nice), l’ESJ de Paris, HEJ (Montpellier, Lyon, Marseille), l’IEJ (Paris, Marseille), l’ISFJ (Paris) et la branche JRI de l’EICAR (Paris).


«La création de l’association est née du constat de l’absence d’organisme représentatif pour défendre notre secteur et être un interlocuteur du ministère » indique Guillaume Jobin, président de l’association et de l’ESJ Paris. Sur les quelques 90 formations spécialisées en journalisme recensée, environ la moitié sont de statut privé. L’association est ouverte aux autres établissements publics et privés qui souhaiteraient la rejoindre ainsi qu’à ceux de la francophonie (Afrique, Belgique, Canada).

Création d'un label de qualité

Parmi les projets de l’AFEJ, figure celui d’un label de qualité qui serait « autodélivré » par les membres de l’association. « La reconnaissance de la profession ne nous satisfait pas. L’ESJ Paris a déposé un dossier il y a douze ans auprès de la Commission paritaire nationale pour l’emploi des journalistes [CPNEJ] qui délivre cette reconnaissance mais nous n’avons jamais eu de réponse » indique Guillaume Jobin.

L’association va s’atteler prochainement à une définition des critères retenus pour délivrer ce label qui reprendrait pour partie la liste de la CPNEJ. «Nous accordons beaucoup d’importance à l’enseignement pratique du métier et par ailleurs, nous ne sommes pas opposés à l’enseignement de la communication. Un certain nombre de diplômés iront travailler dans ce secteur et c’est d’ailleurs le cas d’anciens élèves d’écoles reconnues»

Un corps professoral spécifique

L’association souhaite aussi une meilleure reconnaissance de ses formations par le ministère de l’enseignement supérieur. «Pour avoir la reconnaissance du ministère, il faut justifier d’un certain nombre de docteurs ou de maîtres de conférences parmi les enseignants, mais nos professeurs sont avant tout des journalistes professionnels et ont rarement un doctorat. En matière d’enseignement, nous nous démarquons de l’approche théorique de la filière Info-com avec laquelle, le ministère a tendance à nous comparer.»

Fluidifier les parcours

Cette double reconnaissance devrait à moyen terme, permettre de favoriser les échanges entre les écoles de l’association et «  fluidifier » les passages d’étudiants entre formations publiques et privées. «Nous avons de plus en plus d’élèves qui souhaitent poursuivre leurs études mais les crédits ECTS que nous délivrons ne sont pour l’heure acceptés que par les écoles étrangères » conclut le président de l’AFEJ.

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