Le groupe santé de la CPU vient de se muer en commission du même nom, aux côtés des six autres existantes. Pour son président, Yvon Berland, tout juste élu par ses pairs, il était temps, car jusqu’à présent, « faute d’interlocuteur identifié, la CPU ne jouait pas un rôle proactif dans les débats, mais intervenait souvent en réaction ». Le président d’Aix-Marseille 2 souligne aussi la nécessité pour la CPU de désigner un intervenant face aux nombreux acteurs que compte le secteur de la santé avec deux ministères de tutelle (Santé et Enseignement supérieur), les CHU, la Conférence des doyens, etc.
Les chantiers à l’ordre du jour de la commission santé seront ceux qui ont été évoqués lors du premier colloque consacré à la place de l’université dans l’hôpital, organisé en mars dernier à Paris 5. Celle-ci va plancher sur la mise en place du LMD dans les filières médicales, sur « l’universitarisation » des professions paramédicales et sur les relations entre les hôpitaux et les facultés. Un dernier point sur lequel la CPU fait savoir qu’elle entend « figurer parmi les interlocuteurs des auditions que conduira la commission Larcher installée par Nicolas Sarkozy », indique Yvon Berland.
Dans sa lettre de mission que l’ancien ministre du Travail, Gérard Larcher, a reçue le 16 octobre dernier, il est précisé que « la contribution des CHU doit être redéfinie dans le but de constituer des pôles d’excellence tenant leur rang au plan mondial. L’articulation de la mission d’enseignement avec les missions de recherche et de soins gagnerait à être mieux organisée. Dans le même esprit d’ouverture, l’enseignement et la recherche ne pourront rester l’apanage des CHU. Vous étudierez comment les établissements publics et privés qui s’impliquent dans des projets innovants pourraient y participer. » Déjà tout un programme pour ladite commission.
