Universités et régions : Une histoire d’amour à concrétiser

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Les établissements d’enseignement supérieur pourraient contribuer davantage au développement économique, social et culturel de leur région. Un rapport  publié en septembre 2007 par l’OCDE a ausculté les politiques menées dans quatorze régions de douze pays. Si la France n’a pas participé à cette enquête, Jean-Paul de Gaudemar, recteur de l’académie de Marseille, était présent à la conférence de l’OCDE organisée fin septembre à Valence autour de cette thématique. « Il y a un large consensus pour dire que le développement régional et économique passe par un renforcement de l’enseignement supérieur et des capacités d’innovation, relève le recteur. Il faut pour cela développer les relations universités-industries, notamment avec les PME. »

Le paysage est très contrasté selon les pays de l’OCDE, et certains, à l’image des anglo-saxons, réservent des surprises. Seules 10 % des entreprises britanniques interagissent avec des universités, principalement des grandes sociétés et quelques secteurs de hautes technologies. Si les régions françaises, comme le rappelle Jean-Paul de Gaudemar, n’ont pas de compétences juridiques en la matière, le rapport les cite en exemple pour la mise en place de pôles régionaux de compétitivité.

D’autres efforts ont été soulignés lors de la conférence de Valence. La région canadienne du Nouveau-Brunswick mène une politique offensive visant à retenir les étudiants tentés de s’expatrier aux États-Unis. La Corée, quant à elle, a opté pour une « déconcentration » de l’enseignement supérieur, afin que ce secteur ne soit pas cantonné à la seule capitale Séoul.

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