
Pendant plusieurs années, vous avez accompagné des enseignants en Pologne, dans le cadre d'un partenariat entre le Mémorial de la Shoah et l'Éducation nationale. D'où est venue cette idée ?
En discutant avec des enseignants d'histoire-géographie du secondaire, je me suis aperçu qu'il existait une dichotomie entre les enjeux mémoriels liés à
Alors que la Seconde Guerre mondiale figure parmi les périodes les plus importantes de l'histoire de
Sous quelle forme ?
Le Mémorial de
Le problème, c'est que les professeurs qui s'emparent des outils que nous mettons à leur disposition ne sont pas nécessairement ceux qui en ont le plus besoin. Lors de nos voyages d'études nous avons, en effet, surtout affaire à des personnes qui sont déjà sensibilisées à la question. Soit parce que l’histoire de la Shoah les intéresse particulièrement, soit parce qu'elles ont éprouvé des difficultés à l'enseigner en classe. Mais la population enseignante est le reflet de la population française, y compris dans ses sensibilités politiques avec tout ce que cela suppose. Pour quelques-uns, le sujet ne présente pas d’intérêt particulier et n’est qu’un passage obligé du programme.
La population enseignante est le reflet de la population française, y compris dans ses sensibilités politiques avec tout ce que cela suppose.
Pensez-vous que les attentats contre "Charlie Hebdo" et l'Hyper Casher de la porte de Vincennes sont susceptibles d'avoir un impact sur la formation des enseignants ?
On a longtemps pensé que l'antisémitisme avait disparu avec
ll faut mieux former les enseignants sur ce champ particulier qu'est la Seconde Guerre mondiale et donc sur
Conseils pour enseigner la Shoah, mises à dispositions de ressources pédagogiques mais aussi universités d'été à destination des enseignants. Le Mémorial de la Shoah multiplie les initiatives pour former les enseignants à cette période de l'histoire.
Plus d'infos
Isabelle Dautresme | Publié le